Comment lui faire accepter d’aller au lit à 2 ans ?

Bonjour Madame,

Tout d’abord, votre enfant à 2 ans ne veut plus de son lit à barreaux. En tout cas, mon expérience me montre que, lorsque à cet âge on leur donne un lit normal, tout va mieux, car ils ne se sentent plus enfermés.

Ensuite, il y a toujours à 2 ans des troubles du sommeil qui correspondent à cette grande étape du développement qu’est le langage.

Je trouve que votre attitude est parfaite : aller le voir 2 fois puis le laisser pleurer. Il vous a vu et donc est assuré que vous avez pris en compte son appel, mais vous faites preuve de fermeté, à savoir qu’il n’est pas l’heure de se lever. Bien sûr, vous ne pouvez pas forcer votre enfant à dormir, mais vous pouvez le forcer à attendre dans son lit qu’on vienne le chercher. Il peut jouer, discuter, faire ce qu’il veut, mais il reste dans son lit. Et cela le matin comme à la sieste. Il a 2 ans, ce n’est plus 2 mois ni 1 an, il comprend absolument tout donc ne vous sentez pas coupable. Ce serait dur pour lui de crier sans avoir été prévenu, ce n’est pas le cas, vous êtes allés le voir donc il est prévenu.

Cette attitude à la fois compréhensive et ferme fonctionne en général très bien.

NB : il est trop petit pour ne pas faire de sieste. Adoptez là aussi la même attitude  » tu peux jouer si tu n’as pas sommeil, mais moi, je veux être tranquille ! »

Bonjour Madame,

J’imagine que vous avez bien réfléchi et que vous avez recherché ce qui aurait pu tracasser votre enfant depuis 1 mois. Des changements dans la vie quotidienne, des soucis, de la pression au travail pour vous les parents, un manque de temps le soir pour partager vraiment avec lui, un souci à sa crèche ou chez sa nounou…. autant de choses qui confusément le soucieraient, empêcheraient sa sérénité et dont il faudrait parler avec lui.

Une fois cette revue de sa vie faite il convient bien évidemment de passer beaucoup de temps en famille le soir et puisqu’il a des grands frères ou sœurs de lui donner du temps à lui spécifiquement mais aussi de le rapprocher des grands (repas en commun sans écran bien sûr). Ensuite le rituel de coucher comme vous le faites et à partir de là interdiction formelle de se relever. Il a un grand lit bien sûr, sans barreau, la porte de sa chambre est entrebâillée et une lumière reste allumée dans le couloir ou une pièce à côté toute la nuit (la veilleuse n’est souvent pas du tout rassurante avec sa lumière blafarde et ne témoigne pas de la vie à l’extérieur) et à partir de là oui vous restez ferme et déterminée. Quand il hurle trop fort vous retournez le voir vous l’apaiser mais vous le recouchez aussitôt. Votre complaisance ne fera que prolonger son inquiétude. Votre calme et votre fermeté seront plus rassurantes. Si vous lui demandez de quoi il a peur vous entérinez le fait qu’il puisse avoir peur de quelque chose.

Or votre enfant ne craint qu’une chose c’est être seul et vous quitter. Il faut donc faire en sorte que vous lui donniez le plus de temps possible sans que votre soirée soit trop empêtrée par les devoirs des grands et les tâches ménagères qu’il faudra mettre à un autre moment. Il convient aussi que de sa chambre il entende les bruits de la maison pour être rassuré et que s’il se réveille la nuit il y ait de la lumière.

La gestion des troubles d’angoisse de séparation pour la nuit se gère le jour et demande fermeté (et non pas sévérité qui effraie) et détermination le soir et la nuit. Vous devez le câliner un peu mais pas des heures et lui montrer votre détermination à le laisser crier car il ne risque rien et vous êtes à côté.

Mais encore une fois le problème est à la journée et au rythme de vie et des soirées. Bien sûr qu’un petit enfant qui a attendu sa maman et son papa et les grands toute la journée s’accommode mal d’une courte soirée et ne veut pas le quitter pour se retrouver seul dans le noir… C’est cela qu’il faut négocier au mieux.