Ne s’endort pas seul à 2 ans : que faire ?

Bonjour Madame,

C’est vrai qu’on remarque qu’à chaque grande étape du développement il y a des troubles du sommeil et la marche est une grande étape. Personne ne peut prouver que nous avons raison ou tort, mais c’est très fréquent. Je ne crois pas que le lit soit en cause. C’est plutôt à 2 ans (début du langage) qu’il est utile de changer de lit. Probablement que cette étape de développement lors des micro-réveils nocturne tracasse l’enfant et l’empêche de se rendormir. Probablement…

Que faire ? Je trouve qu’effectivement faire chambre à part n’est pas la solution. Si cette solution vous convenait, je n’aurais rien à y redire (chacun fait comme il veut) mais elle ne vous convient pas donc il faut écarter cette solution. Au pire, prendre votre enfant dans votre lit quand elle se réveille si vous n’arrivez pas à la rendormir, à la rigueur, à condition qu’elle y dorme. Mais si elle fait « l’andouille » comme vous dites, c’est-à-dire si elle veut jouer et n’a plus envie de dormir, vous ne pouvez accepter cela alors, elle repart dans son lit.

Je n’ai pas de solution miracle, mais il faut adopter celle qui vous coute le moins et en tous les cas il y a deux impératifs pour moi.

D’abord aller la voir dès qu’elle crie puis essayer de la bercer quelques minutes (5 par exemple) et la recoucher et partir, qu’elle soit ou pas rendormie dans vos bras.

Puis si elle continue de crier, la laisser crier pas plus de 15 minutes, ce qui est déjà très long pour des parents, avant d’y retourner.

Et quand vous êtes à bout, soit la mettre dans votre lit, soit vous coucher avec elle, l’un de vous, comme vous le faites là. Mais ne jamais le faire d’emblée.

Je vous promets qu’au bout d’un temps, que je ne peux pas fixer avec précision, elle fera comme tout le monde… Elle dormira.

Cela à condition que vous lui ayez signifié par votre attitude que la normale n’est pas de dormir avec elle. Et vous lui signifiez cela en la faisant d’abord crier plusieurs fois avant de céder.

Bon courage

Bonjour Madame,

Il est certain que les maladies perturbent le sommeil des enfants non seulement à cause des douleurs ou inconfort qu’il ressent mais aussi du fait de l’inquiétude et de la sollicitude des parents. Les poussées dentaires, non, ne font pas mal au point de réveiller.

Maintenant il est guéri et il ne doit plus vous réveiller ainsi. Tous les enfants rechignent à aller se coucher et tous se réveille la nuit. Ce n’est pas pour autant qu’il peut vous priver de vos soirées et de vos nuits si vous lui donnez beaucoup de temps et d’attention par ailleurs. Quand les deux parents travaillent le temps passé à la maison doit être absolument consacré à l’enfant, sans écran et sans autre chose à faire sans lui (par exemple il est tout à fait capable à 2 ans passé de faire la cuisine avec vous, de plier le linge avec vous, de vider le lave vaisselle avec vous etc… oh à sa façon bien sûr mais enfin c’est du temps de partage.

Il exprime aussi cette difficulté à se séparer à la crèche témoignant chez lui d’un petit passage anxieux. Alors interrogez vous sur ce qui peut le rendre anxieux de façon générale : manque de disponibilité de votre part ? Souci en famille ? Conflit à la maison ?  Conflit à votre travail ?

En tous les cas c’est cette piste la qu’il faut fouiller.

Pour les petites astuces pour qu’il se sépare mieux le soir elles sont dans toutes mes autres réponses que je vous invite à lire : grand lit sans barreau, lumière dans le couloir ….. bienveillance mais aussi fermeté ce qui veut dire : ne pas céder à votre propre inquiétude de voir qu’il crie : il n’est pas malheureux ! Mais il doit accepter de se séparer et vous devez le rassurer et l’accompagner mais pas en restant près de lui…

Bonjour Madame,

Je ne comprends pas pourquoi vous n’avez pas trouvé dans les autres questions sur le sommeil les pistes de réflexion qui pourraient vous aider à résoudre votre problème.

Je ne vais pas réécrire ce que j’ai déjà dit dans de très nombreuses questions. Mais en résumé:

• Pourquoi n’arrivez-vous pas à dire « non » à votre enfant ? Savez-vous que dire « non », ne pas accéder à tous le désirs d’un enfant c’est l’aimer, c’est lui imposer un cadre de vie structurant auquel s’accrocher pour grandir dans la sérénité.
• Pourquoi vous ne me parlez que de votre enfant et de de vous. La seule chose qui me laisse penser que vous avez un compagnon (ou compagne) c’est quand vous dites « notre » lit . Cependant, vous ne me dites pas du tout ce que pense votre partenaire de cette situation. À savoir consacrer une longue soirée et une bonne partie de la nuit  à votre enfant au lieu d’en profiter pour vous deux.
• Vous ne me dites rien de ce qu’il se passe la journée. Je ne sais pas si votre enfant fait la sieste, s’il est gardé, s’il est facile la journée ou vous accapare beaucoup etc …

Donc relisez les réponses aux autres questions. Apprenez à dire « non » à votre enfant . Gentiment mais très fermement malgré ses tentatives hurlantes de vous faire céder.

Et si vraiment vous n’y arrivez pas, il vous sera très bénéfique d’aller travailler avec un.e psychologue habitué.e aux situation de parentalité le lien que vous avez à votre enfant et ce qu’être mère pour vous représente.

Bon courage.