Partager

Ma fille de 2 ans s’endort tard, que faire ?

il y a 2 jours

Bonjour,

Je repose ma question, car j’ai besoin d’une réponse personnalisée à mon cas s’il vous plaît.

Notre fille de 2 ans et demi a un grand lit depuis fin d’année 2024, car elle escaladait son lit à barreau. L’adaptation s’est plutôt bien faites. Depuis 10 jours le coucher est compliqué malgré les rituels : brossage de dents, changement couche, histoire, veilleuses, musique, installation de ses doudous, câlins, explications, réassurance, porte de sa chambre entre ouverte avec lumière du couloir pour la rassurer (à sa demande)… On lui met le traversin sur le côté du lit pour qu’elle ne descende pas ou tombe (lit plutôt bas).
Mais elle descend plusieurs fois de son lit en rigolant, elle ne veut pas y retourner, elle nous défie. Ensuite, elle joue, discute, mord sa sucette en faisant des bruits, chouine.
Elle met environ 1 heure et demie à s’endormir alors qu’elle est épuisée
Elle va chez la nounou chez qui cela se passe très bien.
Ses journées sont bien remplies, car levée 7 heures et couchée vers 20 heures à 20 heures et demie maximum.
Elle fait des siestes d’environ 1 heure et demie et maximum 2 heures pour qu’elle ne soit pas décalée pour le soir.
C’est son papa qui la récupère chez la nounou le soir, car je ne rentre qu’aux alentours de 19 heures, j’essaie au maximum de m’occuper d’elle : pendant le repas, après le repas (jeux, temps calme, câlins…). Le matin, c’est moi, sa maman qui la dépose chez la nounou.
La situation est très pesante, nous essayons de ne pas trop nous énerver, nous essayons de la rassurer aussi au maximum quand on y retourne, mais d’être ferme aussi à la fois !
Depuis quelque temps, elle est dans le « non ».
Nous n’avons jamais vraiment eu de soucis pour le sommeil depuis qu’elle est née. Cette situation s’est déjà produite, mais calmée et là, ça recommence.
Après son repas du soir, elle boit un biberon de lait de 180 ml, (repas : légumes et féculents) peut-être qu’elle a du mal à le digérer et c’est pour cela qu’elle a du mal à s’endormir, car elle est gênée ? C’est une piste à laquelle on a pensé…
Merci pour vos conseils et avis

La réponse de notre expert

SALINIER Catherine, Dr, Pédiatre Pédiatre Ambulatoire & Past Présidente de l'AFPA
 Dr Catherine SALINIER

Bonjour Madame,

Je ne pense pas que votre enfant soit gênée par la digestion, même si 180 ml de lait après le repas, c’est beaucoup. Un biberon de 120 ml équivalent à un yaourt serait largement suffisant à condition bien sûr qu’il n’y ait pas d’autre produit laitier le soir.

Non, je crois simplement, comme vous avez pu le lire dans toutes les réponses faites sur le site pour ce cas de figure, que votre enfant veut jouer et profiter de vous. C’est toujours difficile de se séparer, mais c’est bien obligé, sauf si vous êtes d’accord pour qu’elle dorme avec vous et que vous vous couchiez en même temps. Cela n’est guère possible dans notre culture même si certaines familles le font. Dans la plupart des familles, il revient à l’éducation des parents d’apprendre à l’enfant à accepter cette séparation du sommeil. Cet apprentissage passe obligatoirement par la fermeté. Je ne vois aucune autre solution. La façon dont vous me décrivez le coucher montre un rituel interminable qui semble prouver que vous lui donnez raison d’avoir cette appréhension du sommeil. Relisez vote message à la description du rituel et vous verrez vous-même que vous en faites trop.

Le coucher doit être quelque chose de simple avec un rituel court et ensuite ne tolérer aucun retour.

Il n’y a besoin ni de crier ni de se fâcher, mais d’être clairs et fermes. Votre enfant va peut-être pleurer, mais vous ne laisserez pas de prise à ses pleurs sous peine de les justifier. En effet, elle sait très bien à qui elle s’adresse puisque chez la nounou, elle s’endort très bien. Les enfants savent très bien qui les aime le plus et qui ils peuvent attendrir le plus. Bien sûr, tout cela est inconscient de leur part.

Je vous souhaite de savoir être calmes, sûrs de vous et fermes et de ne plus en faire autant au coucher, car vous donnez de l’eau à son moulin.

Bonne chance.