Tape depuis l’arrivée de son petit frère, que faire ?
il y a 7 ans
La réponse de notre expert
Bonjour, C’est une merveilleuse histoire que vous me racontez là ! Votre premier enfant a fait de vo(...)
Bonjour,
A cet âge tous les enfants sont dans l’opposition et cherchent les limites. L’arrivée de la petite sœur n’est donc pas forcément le déterminant principal du comportement de votre fille mais par contre c’est sûr diminue, comme vous le dites, votre disponibilité et surtout votre patience.
A cet âge l’enfant affirme sa personnalité et plus il en a, plus c’est difficile car plus il s’oppose… c’est une période à passer et qu’il faut gérer au mieux… Devant « ses bêtises » ses caprices ou ses « non » il convient ni de faire preuve de trop d’autorité, ni de laxisme… Il faut trouver un juste milieu et, en tous les cas, rester calmes et bienveillants et bien réfléchir avant de pointer l’acte et de trop gronder dès que vous voyez arriver la bêtise ou l’opposition si l’enjeu vaut la chandelle, c’est à dire si c’est vraiment grave ce qu’elle a fait, ou s’il n’est pas possible de lui laisser une certaine marge de manœuvre et de décision personnelle, ou de la détourner avec habileté de sa provocation. C’est à dire trouver des compromis en lui laissant comprendre que vous avez vu ce qu’elle a fait, que vous n’êtes pas d’accord, mais sans sanctionner trop violemment. Et en essayant de détourner son attention vers autre chose. Il est ailleurs des bêtises que l’ont peut ignorer plutôt que d’entrer comme vous le dites dans le conflit et dire « non » sans arrêt. Si c’est pour une chose primordiale alors oui on l’oblige à faire ce que vous, vous avez décidé mais sans discuter des heures. « C’est moi ta mère ou ton père qui décide, et tu peux dire « non » ça ne change rien » puis rester indifférent à ses hurlements. Il est très important de lui laisser un peu d’autonomie de décision, mais pas trop bien sûr, et surtout ne pas la mettre en situation de tout décider, ou de tout discuter. Il y a des choses pas graves (mettre du désordre, refuser de temps en temps de se laver les dents, retarder un peu le coucher etc. et des choses graves : se mettre en danger, renverser exprès son assiette etc. (j’invente bien sûr). Un enfant est d’autant plus dans l’opposition qu’il a en face de lui des parents trop autoritaires et rigides, ou au contraire des parents qui lui laissent trop de place. Un enfant doit être à sa place, ce n’est pas lui qui prend les décisions, il ne doit pas être mis sans arrêt devant des choix « tu veux ça ou tu veux ça ? » ni devant des marchés « si tu fais ça, tu auras ça », ni devant des changements de décision radicales des parents suite à ses colères…
Essayez de lâcher un peu de lest à vos exigences de rester calme et sereins lors des colères et en même temps de faire ce que vous avez décidé sans tenir compte de ces colères : « je vois bien que tu n’es pas d’accord mais c’est moi qui ai décidé ».
Réfléchissez à un événement particulier déstabilisant.
Quant à sa petite sœur vous ne pourrez pas empêcher une certaine jalousie ou tout au moins rivalité, ni que votre enfant vérifie (même si c’est inconscient) qui des deux est prioritaire à vos yeux. Vous n’avez pas à la consoler d’avoir une petite sœur car ce n’est pas un malheur !! Vous n’avez pas à la consoler, ni à lui expliquer pendant des heures qu’elle doit vous partager puisque c’est « la vie » et que c’est justement ça qui va l’habituer à composer avec d’autres dans la vie… Mais c’est dérangeant, ça oui. Et c’est dérangeant pour vous aussi ce qu’il faut lui dire « oh quel dommage nous étions bien tranquille en train de jouer et ta petite sœur appelle pour avoir le sein », « c’est embêtant quand même un bébé de toujours avoir besoin de téter ». Plus vous essayerez de gommer la jalousie (en consolant les caprices de votre grande au prétexte qu’elle est potentiellement malheureuse) plus vous l’induirez « j’ai raison d’être jalouse puisqu’on me console ». Il vaut mieux la laisser intégrer tranquillement la nouvelle situation .
Il faut se mettre à sa place, bien comprendre tout ce chambardement pour cette petite fille qui ne comprend pas tout de cette naissance mais vit tout dans le concret. Il faut donc, vous l’avez compris, beaucoup de bienveillance et de souplesse et éviter le plus possible les conflits. Quelle importance si elle mange moins ? Quelle importance si elle se couche un peu plus tard ? Bien sûr il ne faut pas que ce soit la foire et que tout soit permis, mais il faut naviguer sagement entre fermeté et souplesse dans la plus grande bienveillance : lâcher du lest dans vos principes éducatifs pour un temps vous serez à temps quand elle se sera habitué à ce bébé et à ce nouveau rythme de vie de rectifier. Mais il me semble que vous faites tout ce qu’il faut pour ça.
