Comment l’aider à faire ses nuits à 10 mois ?

Bonjour,

Je vous écris pour demander des conseils concernant le sommeil de mon bébé garçon qui va bientôt avoir 11 mois. Nous vivons dans un petit espace avec une seule chambre, ce qui complique un peu les choses.

J’ai allaité mon fils jusqu’à ses 8 mois, et pendant cette période, il dormait souvent en cosleeping, surtout parce qu’il se réveillait très fréquemment, environ toutes les 2 heures jusqu’à ses 6 mois.

Ensuite, les réveils sont devenus plus réguliers, minuit ou 2h et 4 ou 5h du matin. Il se réveille encore en moyenne 2 fois par nuit. Nous le rendormons en le prenant dans nos bras nous le posons dans sont lit, et au bout d’une heure même 45 minutes. il se re réveille.

Seulement le biberon le rendort pour 2 – 3 heures. Nous diminuons progressivement les quantités, nous sommes à un biberon de 60ml de lait infantile. Mais quelquefois il hurle quand c’est la fin du biberon.

Depuis l’arrêt de l’allaitement, il dort dans son lit à barreaux. Il prend entre 600 et 800 ml de lait par jour, en plus de ses repas solides (déjeuner, goûter et dîner). Nous avons mis en place un rituel du coucher, mais je n’arrive toujours pas à l’endormir de façon autonome. Je dois rester dans la chambre, même si je me mets à distance dans mon lit. Je précise que je ne l’endors ni au biberon ni dans les bras.

La journée, c’est un petit garçon plein de vie, qui se tient debout, monte et descend les escaliers à reculons, et les journées se passent bien. Concernant les siestes, elles sont parfois compliquées, mais souvent plus faciles que le coucher du soir. Il fait généralement deux siestes d’1 heure 30, ou parfois une seule sieste de 3 heures. Il n’a jamais fait trois siestes dans la même journée. Je le couche dès que je repère les signes de fatigue.

Il a déjà six dents et deux autres sont en train de sortir. Je le soulage avec un peu de paracétamol si nécessaire et j’essaie de le rassurer autant que possible. Nous avons tenté de le laisser pleurer pour voir s’il pouvait s’endormir seul, mais cela n’a fait qu’empirer la situation, il se mettait en détresse.

Après 11 mois de nuits interrompues, mon mari et moi sommes épuisés. Nous sommes très soudés et essayons de nous relayer, mais la fatigue commence à vraiment peser sur nous deux. Nous avons essayé différentes méthodes, comme Pediakid Sommeil et des granules de passiflore et de camomille, céréales le soir dans le biberon, mais rien ne semble fonctionner.

Nous n’avons pas de grands-parents ou de proches qui pourraient nous aider…

La réponse de notre expert Dr Catherine SALINIER Pédiatre Ambulatoire & Past Présidente de l'AFPA

Bonjour Madame,

Je comprends que vous soyez fatigués. Vraiment.

Cependant étant donné la patience que vous avez eu jusqu’à maintenant il me semblerait totalement incohérent et inadapté de vous conseiller la fermeté avec votre enfant c’est à dire le laisser pleurer pour qu’il accepte de prendre une autre habitude d’endormissement.

En effet il ne comprend pas que vous ne le preniez plus en co-sleeping.  Et vous qui avez montré à son écart cette grande tolérance des tétées de  nuit telles que conseillées dans le cadre de l’allaitement maternel exclusif il vous est très très difficile de voir le désarroi de votre bébé et d’entendre ses cris. Pourtant il doit apprendre cette frustration comme il devra en apprendre d’autres au fil de son éducation. Dire « non » fait partie de l’éducation et cela commence tout petit. Néanmoins quand on entend son enfant hurler de frustration de ne pas être pris dans les bras c’est difficile de tenir plus de 5 minutes… Mais au bout de plein de fois 5 minutes il va accepter.

Lorsqu’on ne peut pas supporter cela ce qui est bien légitime il ne reste qu’une solution : continuer comme vous faites et attendre qu’il grandisse. Un jour il s’endormira très vite et seul.

Ne pensez surtout pas que le fait que vous n’ayez qu’une chambre soit responsable de cette situation. Ca la complique c’est sûr mais ce serait pareil dans un grand appartement sauf que vous supporteriez mieux ses cris mais lui serait aussi désemparé.

Bon courage, il va grandir !