Comment aider ma fille de 1 an à dormir seule ?

Bonjour Madame,

Et vous, vous deux, son papa et vous, comment allez vous ?? C’est la question que j’ai envie de vous poser.

Vous avez vécu quelque chose de terrible avec la mort de ce bébé en vous, le jumeau de votre petit garçon. Avez-vous été tous les deux pris en charge psychologiquement ? Vous aviez un deuil terrible à faire et vous n’avez pas eu le temps de le faire que vous étiez portés en avant par ce petit bébé bien vif qui est né… Vous avez été très forts et avez pu donner à ce petit garçon toute l’attention dont il avait besoin ses premiers mois et il a été paisible à partir de 5 mois pour bien dormir. Cependant après cette fameuse période d’anxiété du 8ème mois il vous a beaucoup sollicités et de la même façon que lors de ses 5 premiers mois vous ne pouviez pas le poser, vous n’avez pas pu lors le cette période des 9-10 mois où les bébés s’accrochent aux parents mettre la juste distance et il reste accroché à vous. Cela arrive très souvent. Même pour des familles, bébé et parents, qui n’ont pas connu cette séparation terrible et ce deuil terrible qu’il vous a fallu vivre et tenter de surmonter. Donc on ne peut pas affirmer que ce deuil est la raison de cet attachement excessif que vous avez votre bébé et vous qui l’empêche de se séparer pour le sommeil et vous d’accepter de le frustrer par cette séparation. On ne peut pas l’affirmer mais on ne peut pas l’infirmer non plus. En tous les cas vous avez tout essayé pour ces troubles du sommeil sauf la seule chose qui soit scientifiquement prouvée comme efficace : une prise en charge psychiatrique ou psychologique. Je vous encourage vivement à revoir la personne qui vous a suivis lorsque le cœur de votre autre bébé s’est arrêté. Ou si personne ne vous a suivis de ce point de vue de contacter rapidement un psychiatre ou psychologue habitué aux situations entourant la naissance. Je suis sûre que la maternité où vous avez accouché peut vous indiquer quelqu’un, de même le pédiatre de votre enfant, de même le service de PMI de votre ville.

Il est très important de refaire le point sur votre état psychique à tous les deux actuellement et sur comment s’articulent les interactions avec votre bébé avec autant d’inquiétude de séparation de part et d’autre sans doute. Vous allez être grandement aidés par cette prise en charge et votre bébé lui aussi sera j’en suis sûre apaisé au fil des mois…

Bon courage à vous tous.

Bonjour Madame,

Que puis-je vous dire d’autre que ce que vous savez déjà ?

Si vous voulez que cette situation cesse, c’est à vous de le décider, à vous deux…  et de la faire cesser. C’est aussi simple que cela. Et si vous le voulez vraiment cela sera tellement facile que vous en serez étonnés. Sauf que si vous ne le voulez pas vraiment, vous n’en aurez pas la force et le courage … votre enfant le sentira et ce sera un échec.

Il est important de savoir dire « non » à son enfant. Savoir lui imposer des frustrations nécessaires c’est la préparer à la vie autant que de la satisfaire chaque fois que cela est possible.

Il est très important aussi qu’un enfant ne sépare pas le couple de ses parents. Quelle responsabilité serait la sienne !!

Vous allez parler à votre enfant , lui expliquer que vous ne voulez plus que les couchers et les nuits se passent ainsi. Et une fois que ce sera fat il vous faudra vous y tenir coûte que coûte. Sinon elle ne comprendrait absolument pas que vous disiez une chose et ne la fassiez pas ….

Dans un premier temps, vous allez la mettre dans son lit dans sa chambre et rester près d’elle jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Dans un second temps vous partirez avant qu’elle ne soit endormie.

Bien sûr vous devez être tous les deux d’accord et tenir bon. C’est comme cela que votre fille aura confiance en vous et se sentira protégée par des parents sûrs d’eux.

Avoir la force de dire « non » à son enfant pour une bonne raison est une preuve d’amour.