Comment gérer ses problèmes de comportement à l’école ?

Bonjour,

Face à votre description, il se pose la question : « depuis quand présente-t-il ces troubles ? ». Il a maintenant 5 ans, il est donc en grande section maternelle.

La situation n’est absolument pas la même s’il présente ces troubles depuis la rentrée dans la petite section ou uniquement depuis cette année.

Est-il calme en dehors de l’école parce qu’il ne vit pas de contrariétés dans sa vie quotidienne, parce que tout tourne autour de lui ? S’agit-il uniquement d’une relation conflictuelle avec sa maitresse actuelle ?

Comme vous voyez, il manque beaucoup de renseignements pour bien évaluer le comportement de votre fils. La seule chose qui est sûre reste qu’il semble être en souffrance.

Il est important de ne pas le punir à la maison de choses qui se passent à l’école.

Avez-vous essayé de voir avec la maîtresse s’il n’y aurait pas une situation de harcèlement par d’autres élèves, même s’il est encore jeune ?

Soit il manque de repères dans sa vie extra-scolaire (je n’y crois pas vue votre description, et votre psychologue pourra vous aider pour mieux gérer ça), soit le conflit dépend d’une situation particulière à l’école. Dans ce cas il faudrait vraiment aborder le sujet avec la maitresse et la direction et éventuellement le changer de classe.

N’hésitez pas à demander recours à la psychologue scolaire qui pourra l’observer en situation à l’intérieur de sa classe et vous donner un avis pour la démarche à suivre, ainsi qu’aider les enseignants à désamorcer des conflits.

Vous posez là une question difficile. Les enfants peuvent parfois être agressifs pendant de courtes périodes, mais il semble que pour votre enfant cela dure depuis longtemps et prend des proportions importantes. Normalement, on ne peut pas exclure un enfant de l’école. Il me manque beaucoup de renseignements pour répondre à votre question: que se passe-t-il à la maison, a-t-elle été témoin de violences? Est-elle jalouse d’un autre enfant? A-t-elle d’autres troubles du comportement (colères, troubles du sommeil….) est-ce que son langage se développe correctement, comment s’est passée l’entrée à l’école? Il n’est pas possible de répondre par courrier à toutes ces questions sans vous connaitre et connaitre l’enfant, mais vous devez surement consulter votre pédiatre ou mieux le centre médico-psychopédagogique (CMPP) près de chez vous. Votre petite fille a besoin d’aide rapidement car ce que vous dites traduit une souffrance qu’elle exprime de cette façon.

Si vous êtes sûre que tout va bien à la maison vis à vis de vous, les parents, et de son petit frère, si elle vous semble sereine et que son développement est très rassurant (langage, sommeil, relations aux autres personnes de l’entourage, jeu, autonomie relative, …) il n’y a sans doute rien de très inquiétant. Cependant son comportement un peu «sauvage» et agressif à l’école témoigne sans doute d’un certain mal-être en groupe, d’une certaine anxiété du groupe et de la séparation d’avec vous (chez l’assistante maternelle malgré tout, les liens sont plus rassurants).

La maitresse n’est pas inquiète et c’est rassurant. Néanmoins cette petite fille n’est pas sereine à l’école, elle a du mal à gérer son ressenti et il est important de la rassurer, ce que fait sans doute la maitresse.

Je vous conseille de demander un entretien avec la psychologue scolaire. C’est son travail d’observer les problématiques des enfants dans le cadre scolaire, elle peut échanger avec la maitresse et vous conseiller ensuite vers une prise en charge psychologique en ville ou non.

Je trouve que votre petit garçon a bien de la chance d’avoir une maman qui se soucie bien de lui et qui a adhéré, sur les conseils de l’école, de consulter au CMP.

Bien sûr, il faut attendre que le bilan au CMP soit complet et que l’on vous ait donné une explication à ce comportement. Je suppose qu’il va y avoir un bilan complet.

En effet, si ces crises de colères ne surviennent que à l’école (et il vous faut bien préciser cela au CMP) c’est que quelque chose à l’école inquiète votre enfant et le met en difficulté. Cela peut être la séparation avec vous, ce peut être la confrontation aux autres. Il faut aussi être sûr aussi qu’il comprend bien ce qu’on lui demande à l’école, certains enfants sont effectivement en difficulté par rapport au langage ou à la motricité, et donc n’aiment pas l’école et y sont «en colère». Attendez donc l’avis du CMP et faites leur confiance. Les effets d’une prise en charge sont souvent très longs, il est vrai.

En tous les cas vous pouvez aussi aider votre enfant, vous et son Papa, d’abord en lui expliquant pourquoi il va au CMP, en le soutenant, en lui donnant confiance, en le valorisant dans ce qu’il fait de bien, en le faisant vivre calmement, en limitant beaucoup les temps d’écran (jamais de TV le matin avant l’école, jamais pendant les repas), en privilégiant son sommeil. Gardez bien le lien avec la maîtresse pour que votre enfant voit que tout le monde s’associe pour lui venir en aide. Ayez confiance en la prise en charge mais, effectivement, demandez souvent comment elle avance.

Ce n’est pas tant de l’étiquette dont il faut se tracasser mais du pourquoi de cette attitude. Un enfant n’est pas opposant et difficile à l’école sans raison. S’il l’est c’est parce qu’il est mal à l’école .Vous vivez mal cette situation et je vous comprends mais le plus important est que c’est lui qui vit mal la situation de l’école. Il n’est absolument pas à punir mais à aider !! Imaginez que je vous punisse si vous êtes mal à votre travail … croyez vous que cela vous aiderait?

Au contraire c’est double peine: je suis mal à l’école, je souffre et en plus je me fais punir ce qui fait que je souffre encore plus.

Un enfant peut être mal à l’école parce qu’il est mal en société (timidité, difficultés relationnelle) parce qu’ il ne s’entend pas avec cet enseignant là ( comment était-ce les autres années?) ou parce que les apprentissages sont difficiles ( troubles spécifiques des apprentissages?) et quand c’est difficile et qu’on se fait gronder tout le temps ou qu’on sent qu’on ne comprend pas comme les autres souvent on réagit en faisant «l’intéressant» pour exister. Et on se fait gronder et on se sent encore plus nul et on est malheureux…

Je vous conseille donc d’en parler à son médecin et, si celui-ci n’est pas pédiatre et ne vous semble pas connaître bien ces situations, d’en référer à un pédiatre.

En effet il faut faire des bilans avec au minimum orthophonie et bilan psychologique et au mieux compléter par un bilan neuropsychologique complet. Vous pouvez trouver des professionnels au CMP de votre secteur mais le rendez vous ser certainement très lointain alors il vaut mieux voir en libéral si c’es plus rapide.

La psychologue scolaire peut aussi vous être d’une grande aide si elle est disponible. Parlez en à la maitresse. Mais de grace soutenez votre fils et aidez le!

L’école ne peut pas refuser votre enfant. Cependant l’école ordinaire n’est pas forcément adaptée pour tous les enfants. En particulier certains enfants qui ont des troubles du comportement ont souvent besoin d’aide pour accepter l’école ordinaire et pour que l’école les accepte facilement. En effet ces enfants sont mal à l’aise avec les autres enfants et c’est difficile pour eux d’être au milieu des autres autant que ça l’est pour les autres enfants de les comprendre et pour l’enseignant de savoir comment agir avec eux, et comment les amener aux apprentissages. C’est pour cette raison que l’école demande une réunion d’équipe éducative où vous êtes conviés, vous les parents, ainsi que la psychologue scolaire, parfois le médecin, l’orthophoniste et la psychomotricienne qui suit l’enfant. Et tous ensemble décident de ce qu’il faut mettre en place pour cet enfant en plus des soins. Parfois c’est la présence d’une aide de vie scolaire quelques heures par semaine, parfois c’est une école spécialisée avec des maitres spécialisés mieux adaptés à l’enfant.

En tous les cas votre enfant a droit comme tout enfant à être enseigné autant que soigné. Et vous devez être aidés et conseillés pour cela même si ce n’est pas toujours facile d’être parent d’un enfant qui a ainsi des troubles du comportement. Vous devez vous faire aider et conseiller par le médecin de votre enfant et bien évidemment par le Centre Médico psychologique du secteur scolaire dont vous dépendez, par l’enseignant de votre enfant et la psychologue de l’école.

Un enfant de 4 ans n’est jamais énervé ou agressif par hasard, tout comme un adulte d’ailleurs. Quand on est énervé, agité ou agressif c’est qu’on n’est pas serein, qu’on est mal à l’aise, tracassé. Il rit de ses bêtises (d’ailleurs êtes-vous sûre qu’il sache que ce sont des bêtises? Il n’a que 4 ans et certains actes qui nous semblent à nous ne pas avoir de sens, en ont pour les enfants) S’il est grondé pour son comportement il sera encore plus mal à l’aise et encore plus énervé et vous allez entrer dans un cercle vicieux infernal où tout le monde va souffrir. Il vous faut donc, et à la maitresse aussi, d’abord comprendre ce qui se passe (perturbation dans le milieu familial, souci pour les parents etc … ou simplement la déstabilisation du début de l’école) Beaucoup discuter avec votre enfant, lui demander ce qui ne va pas, vous montrer bienveillante, lui donner beaucoup de temps et d’attention, etc … éviter avec lui les bêtises, lui expliquer pourquoi ce sont des bêtises et les réparer avec lui. Par exemple aller avec lui discuter avec les enfants qu’il a tapé et s’excuser. Cette bienveillance et cette ouverture à la compréhension n’excluent pas la fermeté car il n’est pas question de tout lui laisser faire et de tout excuser sans explication. Vous devez lui dire que vous n’êtes pas contente qu’il fasse ceci ou cela et discuter avec lui des conséquences s’il le fait malgré tout. Ce qui se passe à l’école doit être réglé à l’école et normalement les enseignants savent très bien se débrouiller avec un enfant qui déborde ainsi du cadre.

Par contre si ces mesure simples de bienveillance ferme ne suffisent pas je vous conseillerais de prendre l’avis d’un psychologue clinicien habitué aux enfants.

Si vraiment Mathys ne présente de problèmes qu’à l’école et pas du tout ailleurs (y compris dans les activités périscolaires) je crois qu’il ne faut pas vous alarmer. Mathys n’a certainement pas de trouble de la personnalité ou de trouble du développement psychologique car dans ce cas il manifesterait son trouble du comportement partout. Il est bien évident que c’est l’école qui pose problème pour lui. L’école c’est soit les activités, soit les camarades soit la maitresse soit la séparation d’avec vous. Puisqu’il travaille bien et n’a aucun retard des acquisitions et au point où en est l’année scolaire j’aurais tendance à vous dire de patienter et de l’aider à patienter. L’année prochaine: autres camarades, autre maitresse tout sera peut-être différent. On voit très souvent des enfants changer ainsi totalement de comportement d’une année à l’autre. En tous les cas puisque c’est à l’école qu’est le problème je vous encourage soit dés maintenant soit à la rentrée à consulter la psychologue scolaire qui est là pour ça: travailler les soucis de comportement à l’école. En attendant restez bien en lien avec la maitresse, faites vos entretiens avec elle en présence de Mathys pour qu’il entende bien tout ce qui lui est «reproché» allez y tous les deux avec son Papa d’une part pour montrer à Mathys que le problème est sérieux et pour montrer à la maitresse que vous prenez en compte sérieusement ses dires. Ne grondez pas Mathys (qui est assez réprimandé à l’école j’imagine) mais faites une alliance à 3 Mathys + maitresse + parents avec des petits contrats à remplir: si Mathys aujourd’hui s’est bien comporté, maitresse met un joli mot sur le cahier et papa et maman félicitent chaleureusement Mathys le soir… Et puis invitez des camarades ( 1 ou 2 ) à la maison un après-midi pour aider Mathys à créer des liens etc. Et vous ferez le point l’an prochain dés la rentrée.

On ne parle d’hyperactivité au sens du syndrome spécifique avec trouble de l’attention (TDA/H) que à 6 ans. Et de toutes les façons, même à 6 ans, dés qu’on soupçonne ce diagnostic, la première des choses à faire est de consulter un pédopsychiatre. Il n’en existe pas beaucoup en ville en libéral et donc ils sont très difficile d’accès. Le secteur public de pédopsychiatrie se trouve dans les CMP et CMPP (Centre médico-psychologique ou médico-psycho-pédagogique) où les délais de rendez-vous sont souvent très longs. Je vous conseille de prendre ce rendez-vous et en l’attendant de consulter peut-être un psychologue libéral habitué aux enfants. Il vous aidera d’une part à revoir peut-être votre propre attitude de parents vis à vis de cet enfant. En effet parfois on peut faire des erreurs éducatives sans même s’en rendre compte et rien que de modifier quelques petites choses peut changer le comportement d’un enfant. Par ailleurs, et en tous les cas, votre petit garçon a besoin de votre aide pour être plus serein. En effet un enfant agité est souvent, d’abord et avant tout, un enfant qui n’est pas serein et qui a besoin d’aide. Hélas son comportement agité entraine le plus souvent que, au contraire, il se fait fâcher et punir ce qui augmente son malaise et il s’agite et s’oppose encore plus … C’est un cercle vicieux infernal dont il faut absolument le sortir très vite pour ne pas qu’il ait et garde cette image de lui d’enfant «vilain» «pas sage» «impossible». Malheureusement les psychologues libéraux ne sont pas remboursés par la caisse d’assurance maladie. Vous pourriez en parler très vite avec la psychologue scolaire et aussi avec le médecin qui suit votre enfant de façon à ce que le rendez vous au CMP puisse être avancé par eux. Mais si vous pouvez assumer financièrement un psychologue en ville faites le.

La question est de savoir comment il se comportait l’an dernier ainsi que les années précédentes, comment ilest au sport ou dans d’autres contextes? Il arrive parfois qu’un enfant et un maitre ne s’entendent pas une année et puis l’année d’après tout va bien. Si ça fait plusieurs années que votre enfant a des troubles du comportement signalés par l’école et que tout va bien à la maison c’est peut-être qu’il a des difficultés d’apprentissage et que cela le mettant en difficulté il réagit ainsi par de l’agressivité. Il faut alors dans ce cas consulter quelqu’un qui s’y connaît bien en difficultés scolaires et la première personne à consulter dans ces cas là est un pédiatre ou mieux encore un neuro-pédiatre en ville ou au CHU dont vous dépendez. Si c’est la première année qu’il a ce comportement et que par ailleurs ses résultats scolaires sont corrects je vous conseille de voir quel est le problème avec la psychologue de l’école qui fera le point avec votre enfant, vous même et la maitresse séparément puis ensemble .

Bien sûr un psychomotricien peut l’aider mais l’essentiel est d’abord de savoir ce qui entraine ce comportement.

Si votre enfant est suivi par un pédopsychiatre je pense qu’il a des soucis psychologiques avant cette plainte de taper et que, ne le connaissant pas, il serait tout à fait incorrect de ma part de vous répondre sur ce point. Votre enfant est suivi pour ses soucis et ça c’est très bien. Il faut dire à l’école qu’il est suivi et je suppose que vous l’avez fait. Il faut dire à son pédopsychiatre que vous avez ce genre de remarque de l’école et discuter avec lui de ce que vous pouvez faire de plus vis à vis de votre enfant. Vous savez, il faut du temps pour avancer dans un traitement psychothérapique, c’est lent mais s’il se sent bien dans cette psychothérapie et vous aussi dans la relation avec le pédopsychiatre il faut continuer et patienter.

Si le pédopsychiatre vous paraît d’abord difficile comme cela arrive parfois il faut lui demander un rendez-vous pour vous seuls, les parents, sans votre enfant, en dehors de ses séances de psychothérapie et si vous n’obtenez pas cela (ce qui serait étonnant) le médecin de votre enfant doit se mettre en relation avec lui.

Par rapport à l’école vous pouvez aussi demander un entretien avec la psychologue scolaire, elle se chargera de rassurer la maitresse et de lui donner des pistes pour aider votre enfant dans ses difficultés de relation aux autres.

Vous comprendrez aisément que je ne peux pas vous donner de recette miracle pour que tout aille bien comme par magie. En effet je ne vous connais pas, ni ne connais votre fils, ni votre mode de vie, ni votre histoire à tous les deux. Ce que je peux faire c’est vous donner juste des pistes de réflexion.

Si tout allait bien jusque là il me semble que l’on peut éliminer un trouble grave de la personnalité de votre enfant et s’orienter vers quelque chose de comportemental en réponse à une situation qui, en grandissant, serait pour lui source d’instabilité par insécurité psychologique ou affective. Qu’en est-il de votre travail qui ne vous permet de voir votre enfant que le matin (et donc très rapidement) et le week-end. Il vous faut réfléchir à comment est organisée sa vie sans vous et avec si peu de votre présence. J’imagine qu’il est gardé le soir soit par des grands parents soit par une nounou. Sachant que, de plus, je l’imagine, le week-end vous avez courses et ménage à assurer. Un enfant petit peut s’adapter très bien à un mode de vie si particulier, avec des repères fugaces mais en grandissant les enfants ont bien besoin de règles, de régularité, de savoir qui les cadre, qui est leur référent et le garant de leur éducation et de leur bien être. Par ailleurs vous dites que vous êtes mère célibataire. Votre enfant commence à réaliser que les autres enfants ont une maman et un papa et pas lui. A 4 ans vous n’êtes pas obligée de lui raconter son histoire en détails, si vous ne le souhaitez pas encore, mais au moins lui en dire suffisamment pour qu’il sache qu’il a un père et que vous avez choisi de ne pas vivre avec lui ou que celui-ci n’a pas souhaité vivre avec vous.

Enfin si la maitresse de l’an dernier ne trouvait rien à redire de son comportement il est possible que les choses se passent mal entre lui et la maitresse de cette année et que cela constitue un cercle vicieux: il se fait beaucoup gronder et entre en rébellion perpétuelle au lieu de se calmer. Il vous faut donc parler avec la maitresse devant lui et essayer d’en faire une alliée pour que votre fils soit mieux considéré et qu’elle tente de la sécuriser plus que de le sanctionner. Je ne pense pas qu’il vous «mente» le matin mais à 4 ans on n’a pas la même notion du temps que nous et il a juste «oublié» ses dérapages de la veille.

Je vous conseille de demander à la maitresse de voir la psychologue scolaire puisque c’est essentiellement l’école qui pose problème. Elle sera je pense de bon conseil et pour vous et pour la maitresse. Je vous recommande de réfléchir à organiser votre vie pour être plus présente auprès de votre enfant. Si cela n’est pas possible car on ne choisit pas toujours son travail à notre époque, quand on est déjà bien heureux d’en avoir un. Mais il faudrait faire en sorte de confier votre enfant quand vous n’êtes pas là à des personnes de référence pour lui qui sachent bien compenser votre absence mais aussi bien l’encadrer et le rassurer affectivement en le faisant vivre le moins possible en collectivité et le plus calmement possible.

En tout état de cause après avoir vu la psychologue scolaire vous pourriez aussi consulter au Centre Médico- Psychologique pour enfants de votre ville si les choses ne s’apaisent pas après cette réflexion et les quelques modifications qui s’en suivraient.

Vous avez parfaitement raison de vouloir demander conseil à un spécialiste. Internet est, comme vous le dites, un océan d’informations difficiles à trier et c’est justement la raison qui nous a poussés à mettre en place mpedia.

Je ne connais pas votre enfant et je ne me permettrais pas de vous donner un avis directement sur lui mais sur la voie à suivre. Le premier spécialiste à consulter pour un enfant qui pose un problème (et là votre fils vous en pose un par rapport à l’école) est le pédiatre. Si votre enfant est suivi par un pédiatre prenez un rendez-vous, que vous demanderez assez long en disant que c’est pour parler du comportement de votre enfant à l’école. Si le médecin qui suit votre enfant n’est pas pédiatre dites-lui que vous êtes inquiets et demandez-lui le nom du pédiatre avec qui il travaille.

Le pédiatre alors, après un interrogatoire sur votre enfant et sur son observation en consultation et sur ce que vous lui direz de son comportement à la maison et de votre vie (calme ou agitée, soucieuse ou paisible) pourra alors vous conseiller sur ce qu’il convient de faire en fonction de ce qu’il pressentira: trop grandes attentes de la maitresse (peu probable car elle a bien l’habitude) non adaptation encore de votre enfant qui n’a pas l’habitude de la collectivité et va s’y adapter plus lentement que d’autres ou problème spécifique de comportement pour lequel il faut l’aider et alors comment. En tous les cas vous avez raison parfaitement de vous interroger et de faire ce qu’il faut cela aura le mérite de montrer à votre enfant que vous prenez en compte son «malaise» à l’école (autrement qu’en le grondant ce qui à 3 ans n’a aucun sens et aggraverait les choses) et à la maitresse que vous prenez en compte ses remarques ce qui la rendra plus attentionnée à l’égard de votre enfant au lieu de le réprimander. Et vous cela vous aidera autrement plus que de tourner en rond votre inquiétude dans votre tête ou de suivre n’importe quel conseil.

Un enfant qui a un comportement instable à l’école (qui bouge beaucoup et n’écoute rien) et souvent un enfant angoissé par le groupe et il a besoin d’être rassuré et aidé.

Je ne sais pas si votre enfant est précoce ou hyper actif et cela pour le moment n’est pas la question. La question est qu’il exprime effectivement un mal-être par de l’agitation, par des difficultés relationnelles avec les autres et aussi par son encoprésie (selles dans la culotte). Ce comportement, qui existe aussi à l’école, témoigne effectivement d’un trouble psychologique dont il faut s’occuper maintenant. Il ne faut pas attendre plus de souffrance pour lui ni plus de désarroi pour vous ou pour sa maitresse ou ses copains qui aurez une attitude pas forcément adaptée (par exemple se fâcher pour ses selles) qui aggraverait sa détresse à lui.

Je vous conseille d’en parler vite au médecin qui le suit et de lui demander de vous orienter vers un(e) psychologue clinicienne pour enfant. Le psychologue fera le point et proposera une prise en charge. On trouve des psychologues en libéral mais ils ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie. Si vous ne pouvez pas assumer cette prise en charge il faut vous adresser au secteur de psychiatrie infanto-juvénile en ville: CMPI centre médico-psychologique infantile. Il y en a dans toutes les villes.

Votre enfant parle très bien et a des capacités certaines, cela est très rassurant et cela lui permettra de bénéficier très vite de cette prise en charge. Il faut l’apaiser d’abord. La raison du trouble viendra ensuite ou pas. L’important est, quoi qu’il en soit, de l’aider à trouver sa place dans le groupe classe, à profiter des apprentissages et des jeux avec ses camarades et de vous permettre d’avoir une attitude adaptée à lui.

Votre enfant a de la chance que ses parents reconnaissent ses signes de « mal être» et veuillent l’aider.

Un psychologue clinicien, habitué aux enfants, est vraiment le bon professionnel.

Il faut du temps pour qu’une psychothérapie donne des résultats. Il convient que la psychologue vous fasse un retour, sinon à la fin de chaque séance tout au moins très fréquemment et régulièrement. Qu’elle vous conseille sur l’attitude éducationnelle à avoir avec lui, qu’elle explore avec vous vos problématiques propres et éventuellement vous conseille une prise en charge personnelle. Vous a-t-elle vus les deux parents? A-t-elle contacté l’école sinon la maitresse au moins la psychologue scolaire pour échanger et voir ce qu’il faudrait mettre en place à l’école comme attitude. Un enfant violent est un enfant en souffrance ou au moins en difficulté qui n’est pas serein dans sa tête. Au lieu de le gronder tout le temps il vaut mieux essayer de l’aider, le valoriser, lui donner confiance en lui tout en lui posant les limites tranquillement, avec assurance et fermeté bienveillante. Des limites qui doivent être fixes et immuables pour être rassurantes. Il doit avoir un rythme de vie calme. Vous devez lui consacrer beaucoup de temps spécifique, être vraiment présents pour lui quand vous êtes avec lui

J’imagine que si le médecin scolaire a fait «des tests» comme vous dites c’est qu’il y avait une plainte de l’école, en particulier de la maitresse. Le médecin scolaire à l’issue de ces tests a bien dû vous faire un retour sur convocation et discuter avec vous. Il vous a sûrement conseillé de consulter la psychologue scolaire. Vous dites qu’il n’y a pas de problème d’apprentissage, vous voulez sans doute dire que le médecin n’a pas décelé de difficultés spécifiques pouvant expliquer une impossibilité à apprendre qui aurait pu mettre votre enfant en difficultés et donc expliquer cette agitation et ce comportement par le fait qu’il se sent mal à l’aise.

S’il n’y a pas de problème de cet ordre il reste alors les raisons strictement éducationnelles et psychologiques. Cette agitation, ce refus de respecter les règles sociales (embêter ses copains, répondre à l’adulte) et familiales (obéir) de faire des colères injustifiées et de détruire ses jouets fait penser à un enfant qui ne comprend pas les limites, qui ne tolère pas les frustrations, qui est toujours dans la «toute puissance infantile»du tout petit enfant alors qu’il a 5 ans. Il doit absolument apprendre les limites et s’y conformer.

Je fais (sans garantie puisque je ne vous connais pas ni lui) l’hypothèse qu’il cherche à attirer l’attention sur lui et à mener le bal! Donc cela vient du fait soit qu’on ne lui donne pas assez d’attention et il la cherche de cette façon là soit on lui en accorde trop, il se sent le chef de la maison et cherche les limites qu’il n’a pas. Commencez donc par rester indifférents à cette attitude: s’il ne vient pas diner, ne le suppliez pas, dinez sans lui sans commentaires et vous verrez qu’il comprendra vite qu’il peut exister sans vous provoquer ainsi. S’il casse ses jouets dans ses colères restez indifférents car après tout ce sont ses jouets et s’il le casse il ne les aura plus mais à côté de cela intéressez-vous à lui, partagez discussions et jeux, vie de famille et sorties passionnantes pour lui… Ce sont là de grandes pistes de réflexion qui n’ont pas d’autre valeur que de vous inciter à une réflexion sur sa place dans la famille et sur son éducation au sens large. Si ces conseils vous semblent inadaptés ou si les appliquer ne vous semble pas possible pour vous, le plus raisonnable est de consulter un psychologue habitué aux enfants. Lui seul pourra faire une analyse fine de la psychologie de votre enfant et de votre problématique familiale et éducationnelle et pourra ainsi vous conseiller de manière plus adaptée.

Avec si peu de renseignements je ne peux que vous conseiller des pistes de professionnels à consulter pour vous aider.

D’abord le médecin de votre enfant. Si celui-ci n’est pas pédiatre, il vous adressera sans doute à un pédiatre pour avoir un avis spécialisé.

Par ailleurs la psychologue scolaire qui selon son avis et son observation de votre enfant à l’école pourra vous conseiller, pour mieux comprendre la problématique de votre enfant, une consultation au CMP (centre médico-psychologique) mais parfois les rendez-vous dans ces centres publics sont très lointains et on peut avoir recours en attendant à un psychologue libéral (non pris en charge par l’assurance maladie).

Et pourquoi n’aimerait-il pas les jeux des autres enfants? Même s’il était précoce cela ne gêne en rien les relations aux autres et encore moins à la maitresse. Pourquoi est-ce que la maitresse le gronde? Est-ce qu’il déborde en classe et est turbulent?

Il vous faut tout d’abord essayer de comprendre avec la maitresse ce qu’il se passe. Vous devez avoir, tous les deux, ses parents et en sa présence, un entretien avec elle.

Si tout se passait bien avant et que ce n’est plus le cas cette année, on peut se poser la question d’un événement intercurrent dans sa vie, dans la votre qui le déstabiliserait. Vous avez parfaitement bien fait de demander l’avis de la psychologue scolaire cependant les capacités intellectuelles ne font pas tout dans la vie. La personnalité, l’environnement avec les évènements de vie, les réactions des adultes (par exemple votre inquiétude) sont aussi des facteurs très importants influant le comportement d’un enfant. Vous verrez avec la psychologue scolaire si elle préconise une prise en charge particulière, éventuellement un suivi par psychologue en ville. Et elle pourra aider la maitresse aussi à mieux comprendre votre enfant.

Tout ce que je vous ai dis hier est valable parfaitement avec ces nouveaux renseignements.

Le punir n’est pas la solution: il faut comprendre plutôt ce qu’il se passe et donc voir les professionnels que je vous ai conseillés hier, si vous voulez l’aider.

Par ailleurs aller consulter les bonnes personnes pour cela montrera à l’enseignante que vous avez pris en compte ces constatations et avez mis en place une prise en charge.

Eh bien je crois que vous faites tout ce qu’il y a lieu de faire pour votre fils et vous êtes bien des parents responsables. Non pas en terme de culpabilité comme vous semblez le penser («responsables de son comportement») mais en terme de soins à lui donner et d’aide à lui apporter et c’est bien. Il est bien suivi par le CMP et une fois que le bilan sera terminé il sera probablement pris en charge. C’est le CMP qui connaissant bien votre fils et sa problématique, connaissant votre vie et votre histoire pourra vous donner des pistes au sujet de quel comportement avoir avec lui.

Ce qu’il vous faut comprendre, et qu’il faut que tout le monde à l’école comprenne (c’est le rôle de la psychologue scolaire de l’expliquer et vous avez tout à fait bien fait d’avoir pris rendez-vous avec elle) que votre enfant est en difficulté. Si, à 7 ans, il a des difficultés d’élocution et une prise en charge orthophonique, il est à penser que l’apprentissage du langage écrit (lecture et écriture) est très difficile pour lui. Se voyant en difficulté, il est inquiet et ne trouve aucun plaisir à ces apprentissages au contraire et il cherche à se faire remarquer (à «exister») autrement y compris en posant des actes qui le font être grondé. Il faut comprendre qu’il faut plus l’aider que le gronder ou l’exclure du groupe en l’isolant même si bien sûr on doit lui pointer (avec fermeté mais bienveillance) les actes agressifs ou d’opposition qu’il pose. Les enseignants ont des ressources pédagogiques pour cela (par exemple le valoriser dans d’autres tâches que les tâches purement scolaires, le féliciter très chaleureusement et devant tous pour ce qu’il réussi, même si ce n’est pas du niveau attendu etc.). Et s’ils savent que vous avez, de votre côté, mis en place une prise en charge, ils se sentiront compris et soutenus dans leur difficulté d’avoir toute une classe à gérer et votre fils. Peut-être pourriez vous ne pas le mettre aux TAPs il passera alors plus de temps avec vous et c’est vous qui l’éveillerez à d’autres activités, par des promenades, du sport avec vous, des lectures, du dessin, du bricolage, des jeux… bref autant de choses qui vous feront passer du temps d’attention exclusif avec vous et/ou son papa le soir.

Je ne sais pas si vous travaillez tous les deux ni comment est votre vie mais faites tout pour qu’elle soit calme et régulière et centrez votre attention sur votre fils avec beaucoup de bienveillance et de compréhension. Dites lui que vous comprenez ses difficultés, que vous, l’orthophoniste et le CMP allez l’aider mais qu’il doit patienter pour aller mieux et en attendant trouver d’autres modes de comportement avec ses camarades et l’école. Peut-être pourriez-vous inviter des camarades à la maison, un puis un autre, pour qu’il ait des liens autres que ceux passant par les apprentissages.

Allez voir la maitresse régulièrement, sur rendez-vous, tous les deux en présence de votre fils pour faire le point. Il verra qu’on prend soin de lui et cela le rassurera. La maitresse verra que vous êtes vraiment soucieux de votre enfant et elle fera alliance avec vous pour l’aider.

La question est de savoir quel était le comportement de votre enfant avant ce déménagement. Si vraiment il a changé de comportement depuis, c’est qu’il est déstabilisé d’avoir perdu ses repères ou même par la raison pour laquelle vous avez déménagé. Lui a-t-on bien expliqué tout cela? Ce déménagement a-t-il bien été préparé avec lui? A-t-il pu dire «au revoir» à ses amis? C’est très perturbant un déménagement. Surtout si vous avez changé de région ou de quartier et que votre enfant a changé d’école et donc d’amis… Un adulte a un peu de mal à retrouver ses marques après un déménagement et s’il a changé de travail et de collègues met plusieurs mois; alors imaginez à cinq ans!

Je pense qu’il ne faut pas gronder votre enfant mais au contraire le comprendre et l’aider. Il n’a pas d’ami et il est turbulent parce qu’il est mal à l’aise. Il «fait l’intéressant» justement pour qu’on s’intéresse à lui…

Il faudrait que la maitresse soit très bienveillante avec lui et fasse en sorte de la rapprocher des autres enfants, de lui donner la parole, de le valoriser en classe etc. bref de l’accueillir, autant de chose que font les maitresses quand un enfant est mal à l’aise? En ce qui vous concerne il vous faut le rassurer, lui parler, lui expliquer qu’il va s’habituer, le faire rencontrer (ou si c’est loin téléphoner) à ses anciens amis, repasser devant l’ancienne maison si elle n’est pas trop loin. Il vous faudrait inviter des petits camarades de l’ancienne école.

Au total soit ce comportement est tout à fait récent et lié au déménagement et vous devez accompagner votre enfant, soit il était déjà très turbulent à l’école précédente et le problème est ailleurs.

Sans doute que vous vivriez très mal qu’il soit «la terreur de sa classe» mais pour le moment c’est lui qui vit très mal quelque chose… Et, plutôt que de le punir il faut essayer de comprendre ce qui lui arrive, ce qui le met si mal à l’aise et le rassurer, le sécuriser.

Les enfants (comme certains adultes) sont agressifs quand ils ne se sentent pas en sécurité, quand ils se sentent menacés par quelque chose (au moins dans leur imagination).

Je ne sais pas comment était gardé votre enfant auparavant (crèche ou nounou ou par vous-même) mais manifestement il s’adapte mal à l’entrée à l’école, il souffre de la collectivité et se défend comme il peut, en attaquant et en se faisant remarquer.

Comment est-il à la maison? Quel était son caractère avant la rentrée? A-t-il des frères ou sœurs et comment est-il avec eux ou avec les cousins ou les enfants de vos amis? Vous dites qu’il avait la main leste mais dans quelles circonstances? Quelles sont ses journées? Va-t-il tôt (ou tard) à la garderie? A-t-il de très longues journéessans vous? Comment est-il avec vous? Avez-vous du temps pour lui les soirs et les week-ends et le matin avant de partir à l’école? Avez-vous le temps de jouer, de dessiner, de lire, de vous promener?

Est-ce qu’il parle bien? que dit de lui sa maitresse par ailleurs? Comprend-il bien ce qu’on lui demande de faire?

Comment est votre vie à la maison? Calme et sereine ou avez-vous des soucis, des préoccupations? une vie agitée? Voilà beaucoup de questions à se poser. Un enfant réagit souvent beaucoup à tout un environnement ou à une situation précise inquiétante pour lui plus que d’avoir en lui des pulsions spontanément agressives.

J’imagine que la maitresse fait tout pour le rassurer et qu’elle ou l’ATSEM essayent d’avoir une relation un peu privilégiée avec lui pour le rassurer.

Je pense qu’après vous être posé toutes ses questions il vous faudrait en parler avec son médecin, ou un pédiatre si son médecin n’a pas trop l’habitude de ce genre de problème, et voir si quelques consultations avec un psychologue serait nécessaires.

Bien sûr s’il devient «la terreur de la classe»cela serait gênant mais bien plus pour lui que pour les autres. En effet s’il vit l’école comme un milieu menaçant contre lequel il faut se défendre cela ne facilitera pas pour lui les apprentissages car un vécu difficile voire douloureux de l’école peut marquer pour longtemps.

Ne le punissez pas d’emblée, ne vous attendez pas à ce qu’il explique de lui même ce qu’il ne comprend pas (il n’a que 3 ans) mais essayez de le comprendre et de l’aider à s’apaiser ce que ne feront pas les réprimandes et punissions, bien au contraire.

Si le comportement de votre enfant pose de tels problèmes que vous avez été convoqués par l’équipe éducative c’est qu’il dépasse ce qui est habituel de l’opposition à 3 ans.

La rentrée à l’école et en même temps un petit frère c’est beaucoup de chamboulement pour un petit bonhomme déjà agité et opposant.

A ce stade d’inquiétude pour vous et pour l’école, je pense que le plus raisonnable est de consulter un psychologue clinicien bien habitué aux enfants. Le médecin de votre enfant vous conseillera. L’agressivité et l’opposition ont souvent pour source une angoisse profonde et ce serait aider votre enfant que de la prendre en compte et de lui offrir les moyens de la traiter.

Si vous n’avez pas les moyens financiers d’assumer une psychothérapie en libéral (qui n’est pas remboursée par la sécurité sociale), il faut prendre rendez-vous au CMP de votre secteur (centre médico-psychologique). Les rendez-vous sont souvent longs à obtenir et votre médecin devra insister pour qu’il soit reçu assez vite. Un grand intérêt aussi des CMP est la possibilité de psychothérapie en groupe d’enfant ce qui est particulièrement indiqué dans les troubles de la socialisation.

Effectivement pour que le directeur ait refusé d’emblée son inscription c’est que le comportement de votre enfant lui a paru tout de suite incompatible avec le grand groupe. Il est fréquent qu’un enfant qui ne parle pas utilise son corps pour s’exprimer et présente une instabilité et parfois une agressivité cependant, là, ça me semble extrême puisque incompatible avec l’école d’après le directeur.

Je suppose que le directeur vous a donné des conseils pour aider votre petit garçon. En effet s’il a été si violent c’est qu’il se sentait très mal et très angoissé par le groupe. Comment est-il à la maison en dehors de son retard de langage? Calme ou aussi très agité? Comment est-il avec les autres enfants que vous côtoyez en privé? Avec son petit frère?

Quoiqu’il en soit, il faut très vie voir son médecin et explorer d’une part ce retard de langage et d’autre part son comportement.

La première des choses à faire est de vérifier son audition (une surdité même partielle est la première des causes de retard de langage).

En parallèle et en attendant que vous ayez le rendez-vous pour le bilan auditif, il faut débuter une prise en charge orthophonique pour stimuler son langage. L’orthophoniste vous donnera aussi des pistes pour que vous-même puissiez l’aider à progresser dans le langage. Elle pourra aussi, au vu de son comportement avec elle lors du bilan initial, vous conseiller sur la nécessité de faire plutôt un bilan psychologique si les troubles du comportement sont au premier plan. Cela se fait dans un CMP (Centre médico-psychologique qui existe dans tous les secteurs géographiques et, dépendant de l’hôpital, est pris en charge financièrement). Parfois les délais de rendez-vous pour le CMP sont très longs mais si le médecin de votre enfant le juge nécessaire il peut, par un coup de fil, obtenir un rendez-vous rapide.

Je vois que vous écrivez du Maroc. Je ne sais pas si des structures équivalentes à nos CMP existent au Maroc mais je suis sûre qu’il y a des pédiatres et des psychologues, des orthophonistes et des pédopsychiatres. C’est vers eux qu’il faut vous tourner.

Voilà des pistes de choses à mettre en place rapidement. Mais d’abord il vous faut voir vite son médecin et si celui-ci ne vous semble pas à l’aise avec le problème et sa prise en charge, consultez au plus tôt un pédiatre.

Il serait intéressant de comprendre de quand date cette opposition.

Si elle date juste de l’entrée à l’école il est facile de comprendre que ce changement de vie le déstabilise et il faut en parler avec la maitresse. Certains enfants (ceux qui ne sont pas encore allés en collectivité) ont plus de mal que d’autres à s’habituer à ce grand groupe, ils sont perdus et angoissés, certains se referment sur eux mêmes et d’autres, comme le vôtre, expriment ce mal-être par de l’agressivité. Ils ont besoin d’une attention un peu plus personnalisée de la part de la maitresse ou de l’ATSEM, d’être sollicités, d’être calmés avec bienveillance quand ils débordent, d’avoir une (petite) responsabilité dans la classe ou le groupe pour se sentir «exister» autrement que par le bruit, la force ou les colères.

L’âge de 3 ans est typiquement un âge d’opposition où l’enfant qui a une forte personnalité se croit avoir un certain pouvoir et l’exprime bruyamment en cherchant les limites. Il faut qu’il trouve ces limites mais par forcément en étant puni ou grondé mais par votre fermeté calme, par votre attention soutenue (beaucoup de jeux et d’activités partagées avec vous calmement).

Je ne vois pas ce que le baby-gym peut lui apporter… tant qu’il n’est pas bien dans un groupe, il risque encore d’avoir des contraintes, de déborder et de se faire encore gronder ce qui n’arrangera rien. La gym à cet âge c’est courir au parc avec ses parents, c’est avoir un vélo, c’est jouer au foot ou faire la bagarre avec son papa, c’est marcher pour aller chercher le pain et bien sûr aller à la bibliothèque (voilà une très bonne idée: au lieu d’être seul à regarder la télévision pendant que les parents font autre chose, lire des livres, beaucoup de livres avec papa et /ou maman).

Par contre si votre enfant a posé depuis toujours ce genre de problème (être dur) et si la maitresse vous dit que vraiment il dépasse les limites de ce qui est habituel il conviendrait de faire le point avec un psychologue pour enfant. Le médecin qui le suit vous aidera sans doute à faire la part des choses et vous orientera éventuellement.

L’arrivée de son petit frère ou sœur aura un effet que l’on ne peut pas du tout anticiper. La jalousie n’est pas (de loin) la réaction la plus fréquente et beaucoup d’enfants au contraire grandissent et deviennent «grand frère» calme et responsable.

Ce qui se passe à l’école doit être résolu par la maitresse avec votre aide bien sûr. Mais gronder votre enfant et le punir à distance de l’épisode n’a pas de sens.

C’est à la maitresse de réagir sur l’instant où elle voit faire ça.

Ensuite elle vous en parle en présence de votre enfant et vous vous le grondez devant la maitresse (pour montrer votre alliance) et vous en parlez avec son papa le soir, devant lui, mais sans le punir à ce moment là.

Si votre enfant n’est agressif qu’en collectivité c’est sans doute qu’il s’y sent isolé et a besoin d’une attention plus personnalisée et c’est à la maitresse de l’amener à se sentir exister autrement que par la violence.

Bien sûr à la maison ou chez la nounou il n’a pas de «rival» et l’attention est toute entière portée sur lui, il faut donc l’amener à tolérer cet «isolement» au milieu des autres probablement en le valorisant, en lui donnant des «responsabilités» à sa mesure (il le fait bien en s’occupant des petits) mais oui on le gronde et éventuellement le punit (coin ) au moment de l’acte et on lui demande de s’excuser.

Mais on n’en fait pas un drame ce qui sans doute aggraverait son sentiment d’être «mauvais» et son mal-être. Au contraire valoriser ce qu’il fait de bien en même temps que vous parlez de ce qu’il fait de mal.

Essayez de trouver la solution avec la maitresse.

Votre question ne me donne pas beaucoup de détail sur la situation.

Je ne sais quel âge à votre enfant ni quel était son comportement auparavant. Est-ce un enfant sans problème ni difficultés de comportement préalables à cette situation auquel cas on peut penser que l’entrée à l’école le déstabilise et qu’avec de l’attention bienveillante de la part de la maitresse et de votre part on peut facilement l’aider à exprimer autrement que par cette attitude son angoisse de ce nouveau milieu et de la séparation d’avec vous.

Si par contre c’est un enfant qui témoignait, déjà avant l’entrée à l’école, de difficultés sociales et difficultés de séparation d’avec vous ou de quelques problèmes de comportement, il serait bon de consulter un psychologue et tout d’abord d’en parler avec son médecin. Parfois l’entrée à l’école met au jour des problèmes qui étaient contenus en milieu familial et qui s’expriment bruyamment dans les contraintes du groupe à l’école.

Vous pouvez aussi demander l’intervention de la psychologue scolaire. En savoir plus sur les problèmes de comportement à l’école.

Il est bien difficile de vous éclairer sans connaître votre petite fille, ni vous, ni la maitresse et j’en resterai à des principes généraux et à des pistes de réflexion.

On ne peut pas punir une enfant de quatre ans avec 24h de délai. Cela n’a guère de sens. A cet âge l’enfant ne se souvient plus et ne peut pas comprendre la sanction. Par ailleurs une colère ou la bêtise est un comportement impulsif non raisonné par définition et la punition retardée ne fait plus de sens par rapport à cette attitude non raisonnée.

La colère ou les bêtises ne doivent pas être compris comme l’expression d’un mauvais esprit ou d’un mauvais «caractère» mais plutôt comme l’expression d’un manque de sérénité, d’un manque de confiance, d’une inquiètude et demandent plus de la compréhension, de la réassurance que des punitions…

Enfin ce qui se passe à l’école doit être réglé avec l’école, en un entretien avec vous deux, la maitresse et Lola. Bien sûr que vous devez aussi en parler à Lola à la maison mais pas sans arrêt et plutôt que de lui dire uniquement comment elle doit être il importe de comprendre pourquoi elle a une attitude différente à l’école et à la maison. Comment est cette maitresse (sévère? bienveillante?) il semblerait que Lola ne fasse de colère qu’avec elle (pas avec vous, pas au centre de loisir, pas avec la remplaçante) comment peut-on comprendre ça? Si Lola va au centre de loisirs le soir n’a-t-elle pas des journées trop longues pour 4 ans? Il est parfois possible (parfois non) que les parents s’arrangent pour l’un amener l’enfant à l’école le matin et l’autre le récupérer plus tôt le soir. Enfin il y a dans les écoles des psychologues scolaire qui observent les enfants en classe, discutent avec les enseignants puis avec les parents et sont là pour débrouiller ce genre de situations.
D’un point de vue très pratique je vous conseille de prendre un rendez-vous formel avec la maitresse un soir tranquillement, rendez-vous pour lequel vous vous libéreriez pour parler calmement de ce souci en présence de Lola et autrement que rapidement le matin en déposant Lola quand personne (ni vous ni la maitresse) n’êtes disponibles.

Souvent, pour un enfant de 4 ans, voir que les parents et la maitresse ont établi un lien le concernant et ont une relation courtoise, bienveillante et de confiance mutuelle suffit à le rassurer et évite ses colères.

Vous avez raison de dire «comment l’aider». Votre formulation montre que vous sentez très consciemment que votre enfant est en un peu en difficulté dans sa sécurité interne pour être sereine et calme (vous dites qu’elle est «speed») et aussi dans ses relations aux autres (à 3 ans on ne tape plus comme il est fréquent de le faire à 2 ans).

Ces enfants qui bougent beaucoup, qui sont beaucoup dans l’excitation physique sans suivre une consigne donnée sont souvent des enfants qui expriment par leur corps sous forme d’instabilité psychomotrice un petit malaise interne. Certes il faut la réprimander et l’amener à entrer dans le cadre mais quand les réprimandes sont trop fréquentes (ce que vous dites) cela ne fait souvent qu’augmenter son malaise et l’isolement, s’il est trop fréquent, qu’augmenter son sentiment d’être à part, mal acceptée et non favoriser sa sociabilité. Il faudrait en parler calmement avec son médecin.

Et puisque cela dure depuis longtemps je pense qu’il vous conseillera de prendre l’avis d’un psychologue avant que les choses ne s’organisent plus, qu’elle soit stigmatisée par ses camarades et la maitresse comme quelqu’un de turbulent qui se fait toujours gronder, ce qui ne ferait qu’aggraver les choses.

Une prise en charge psychologique ne changera pas son tempérament si elle est active et vive mais lui permettra de mieux tenir compte des autres, de trouver plus de confiance en elle, d’établir de meilleurs rapports sociaux et au final de bien profiter des apprentissages.