Une flambée de pneumopathies inquiète les autorités sanitaires en France, où une hausse significative des cas, notamment chez les enfants de moins de 5 ans, est enregistrée. Devant l’inquiétude, les experts rassurent en soulignant que les formes graves restent rares, mais que la vigilance est de mise.
Qu’est-ce qu’une pneumopathie ?
Une pneumopathie est une maladie qui affecte les poumons. Il en existe différentes sortes, mais la plus courante est la pneumonie. Les symptômes d’une pneumopathie comprennent fièvre et difficultés respiratoires (toux, essoufflement…). Elles sont toutefois à différencier des bronchiolites et bronchites, du fait d’un pronostic plus sévère[1].
Une hausse des cas
Santé publique France a récemment signalé une forte augmentation des cas de chez les enfants, selon les bilans hebdomadaires publiés le 22 novembre 2023 : hausse significative des passages aux urgences, augmentation des actes médicaux chez les 2-14 ans (641 actes, marquant une activité médicale pour les pneumopathies environ deux fois plus élevée que lors des saisons précédentes).
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce regain épidémique. Les infections virales annuelles (bronchiolite, grippe, …) qui fragilisent la muqueuse respiratoire. Même si de nombreux virus ou bactéries peuvent provoquer une pneumopathie, la bactérie Mycoplasma pneumoniae, qui sévit particulièrement depuis quelques mois (d’abord en Chine, puis en Europe), semble être à l’origine de la hausse des cas. Cette bactérie, connue depuis longtemps, s’attrape lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, de la même façon que la grippe ou le Covid-19[2]. Elle provoque le plus souvent une trachéo-bronchite (une infection bénigne, comme un rhume) : fièvre, fatigue, maux de gorge… Chez l’enfant de moins de 5 ans, elle est parfois également responsable d’éternuements, de nez bouché, de vomissements et de diarrhées.
Faut-il s’inquiéter ?
Alors qu’à la mi-novembre, les autorités chinoises ont déclaré une vague de contamination des pneumonies bactériennes, en France, une hausse des cas s’observe également. Andreas Werner affirme qu’une alerte a ainsi été lancée au sein du pays : « Les pédiatres hospitaliers et libéraux nous ont fait remonter ce mardi des suspicions de mycoplasma pneumoniae ». Mais à ce stade, l’OMS et les experts ne considèrent pas qu’il s’agisse d’un virus aussi dangereux et inquiétant que le Covid-19.
De plus, le traitement antibiotique prescrit en cas de pneumonie provoquée par Mycoplasma pneumoniae s’avère efficace. « C’est rarement un germe très méchant, donc nous ne sommes absolument pas dans la même situation que lors du Covid. Mais il faut malgré tout surveiller et voir comment ça évolue. », précise Andreas Werner.
Pour en savoir plus sur le mycoplasma pneumoniae, cliquez ici.
[1] https://www.sfmu.org/upload/70_formation/02_eformation/02_congres/Urgences/urgences2015/donnees/pdf/018.pdf
[2] https://www.cdc.gov/pneumonia/atypical/mycoplasma/downloads/mycoplasma-fact-sheet.pdf
Note :
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