Le 15 mars dernier la ministre des affaires et de la santé, Marisol Touraine, a annoncé le choix d’un logo nutritionnel optionnel qui sera présent sur les étiquettes des produits agro-alimentaires.
Ce logo fait partie de la loi de janvier 2016 sur la modernisation du système de santé français, et prévoit notamment de faciliter le choix des consommateurs.
Le logo choisi, Nutri-Score, est un système à cinq couleurs (du vert au rouge) qui a fait ses preuves lors d’études en situation réelle d’achat. Une première étude a été menée sur plus de 10 semaines, de septembre à décembre 2016, et ce dans 60 supermarchés. Quatre logos étaient testés, et le Nutri-Score est celui qui a été jugé le plus efficace (aucun résultat chiffré n’est encore publié), notamment chez les consommateurs achetant les produits les moins chers. Une autre étude a été menée par l’université de Grenoble pour comparer 5 logos différents. Les résultats révèlent que le Nutri-Score engendre «une amélioration nutritionnelle de la moyenne des paniers des participants de 9,3%» selon le communiqué, et est le plus efficace pour indiquer la présence d’acides gras et de sucre. Les consommateurs les plus réceptifs à ce logo ont aussi été les personnes aux revenus les plus faibles. Le Nutri-Score a également été jugé le plus adapté par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) au vu des résultats des enquêtes, et est soutenu par le professeur Serge Hercberg, père du Programme national nutrition santé (PNNS).
Bien que les aliments infantiles destinés aux enfants de 0 à 3 ans disposent d’une déclaration nutritionnelle obligatoire, il n’est pas recommandé d’appliquer le Nutri-Score sur ces produits dans la mesure où il n’est pas adapté aux besoins nutritionnels spécifiques des enfants, bien différents de ceux des adultes.
Cependant certaines utilisations du Nutri-Score sont intéressantes pour mieux équilibrer l’alimentation des 3-17 ans (notamment en ce qui concerne les céréales du petit déjeuner, les produits laitiers, la charcuterie, les produits et boissons sucrés).
Toutefois ce logo ne sera qu’optionnel et la décision de l’indiquer sur les étiquettes des produits reviendra aux entreprises de l’agroalimentaire et aux distributeurs. Certaines grandes marques, telle que Coca-Cola, Pepsi et Nestlé, ont d’ailleurs d’ores et déjà indiqué qu’ils utiliseraient au sein de l’UE leur propre logo d’informations nutritionnelle pour leurs produits.
Pour les autres industriels qui refuseront d’afficher ce score, rappelons qu’il existe des applications pour mobiles qui permettent de connaître à partir du code-barre du produit les informations nutritionnelles, comme Open Food Factsou Yuka.
https://www.anses.fr/fr/system/files/DER2014sa0099Ra.pdf
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=596
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