Mercredi 1ermars, le premier plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants a été présenté par la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol.
Ce plan s’étend sur3 ans, et a pour principal objectif de rendre visible les violences et maltraitances faites aux enfants, phénomène qui reste sous-estimé à la vue des chiffres officiels. En effet une étude menée par l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médicale entre 1996 et 20001) recensait 255 homicides d’enfants de moins de un an, contre 17 pour les résultats officiels.
Ce plan a 4 missions principales :
- quantifier et comprendre les violences, grâce à un recensement annuel du nombre de décès infantiles causés par des violences intrafamiliales;
- sensibiliser et prévenir, via une campagne de communication «Enfants en danger: dans le doute, agissez!» et une mise en avant de numéro vert 119 pour signaler une situation de danger;
- former les professionnels, un référent sur les violences infantiles sera présent dans tous les hôpitaux, auprès duquel les médecins pourront s’appuyer, de plus un nouveau CAP petite enfance devrait voir le jour à la rentrée 2017;
- accompagner les victimes, via le développement des Unités d’accueil médico-judiciaire pédiatrique dans les hôpitaux, qui permettra aux enfants de s’exprimer et d’être mieux informer sur leurs droits.
La ministre souligne que «Le but du plan est de dire à chacun qu’il peut être utile. D’abord, en n’hésitant pas à signaler. On a toujours peur de dénoncer mais là, il ne s’agit pas de délation. Il s’agit de mise en mouvement des services sociaux.»
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