Ce n’est pas parce qu’il y a eu un accident de contamination sur un lot de produits qu’il faut bannir tous les laits infantiles en général.
L’utilisation de laits d'autres mammifères ( jument, chèvre …) ou de préparations à base de végétaux ( amandes, chataigne etc …) entraine des accidents de malnutrition très graves.
Seuls le lait maternel ou des préparations spécifiques (laits infantiles) suivant les recommandations européennes de l’alimentation infantile sont autorisées pour nourrir les nourrissons.
Par quoi remplacer les laits infantiles Lactalis retirés du marché ?
Suite aux problèmes liés à la découverte de salmonelles dans des laits infantiles de la marque Lactalis, certains parents refusent tout autre lait infantile et préfèrent donner à leur enfant des laits animaux non adaptés ou des jus végétaux. Cependant il existe des équivalences aux produits retirés du marché, dont la liste établie par la Société française de pédiatrie a été largement diffusée. Les médecins et pharmaciens connaissent ces produits et peuvent vous guider dans le choix d’un produit équivalent.
Il faut rappeler que l’allaitement maternel reste la référence pour l’alimentation des enfants, de façon exclusive jusqu’à 6 mois selon l’OMS, et au-delà en complément d’une alimentation diversifiée. En l’absence d’allaitement il faut utiliser des préparations infantiles: préparations pour nourrissons (lait 1erâge) de la naissance à 4 – 6 mois et préparations de suite (lait 2eâge) de 4 – 6 mois à 10 – 12 mois. Le lait de croissance doit être préféré au lait de vache de 10 – 12 mois à 3 ans.
En conclusion, si le lait infantile habituellement consommé fait partie des références retirées, il est important pour répondre aux besoins des enfants de moins de 3 ans, de ne pas s’écarter des laits infantiles de substitution qui ont été conseillés par les autorités compétentes.
Les laits de vache, de chèvre, d’ânesse, de jument, de brebis ne sont pas adaptés.
Les laits de vache, de chèvre, d’ânesse, de jument, de brebisne sont pas adaptés, ,à l’alimentation du petit enfant, en particulier avant l’âge de un an. On peut toujours dire qu’autrefois on utilisait ce type de lait même chez de jeunes enfants et que cela leur convenait très bien, mais nous avons maintenant suffisamment de preuves scientifiques pour penser tout à fait le contraire. D’autre part certains médias grand public tentent de nous faire croire que les laits de certains animaux, comme la jument par exemple, sont un gage de santé pour les enfants, alors que ces laits présentent des carences ou des excès pour de nombreux nutriments et ne sont donc pas nutritionnellement adaptés pour alimenter de jeunes enfants, même si leur prix est très élevé…
Les jus végétaux appelés abusivement « laits végétaux » sont totalement déconseillés chez les jeunes enfants.
Les jus végétaux(de châtaigne, d’amande, de coco, de riz, etc…) appelés abusivement «laits végétaux» sont totalement déconseillés chez les jeunes enfants car ils les exposent à des complications nutritionnelles graves, qui peuvent être mortelles. En effet leur composition n’est pas adaptée à l’alimentation des nourrissons. Ils ne peuvent être utilisés que chez des enfants de plus de trois ans, occasionnellement, en complément alimentaire ou pour des recettes, mais jamais en remplacement du lait. Différentes publications ont attiré l’attention sur les risques de dénutrition encourus avec ce type d’alimentation. En Belgique, en juin 2017, des parents ont été poursuivis par la justice pour le décès de leur bébé de 7 mois alimenté avec un “jus” végétal. L’Anses a lancé une alerte à destination des parents :"ces produits ne doivent pas être utilisés, même à titre partiel, chez l’enfant de moins de 1 an car ils sont responsables de dénutritions sévères". LaCour européenne de justice n’autorise plus que les produits laitiers issus de laitanimal, à employer les dénominations «laits» «yaourts» et «fromage» (arrêt du 14/06/17).
Il ne faut pas confondreces jus végétaux avec les préparations à base de riz ou de soja, vendues en pharmacie, et destinées à des enfants présentant certaines pathologies (allergie aux protéines de lait de vache, intolérance au lactose, etc.) ou dans un souci familial d’alimentation végétale. Les formules de ces produits sont conformes à la réglementation française et européenne et conviennent pour l’alimentation des jeunes enfants
En conclusion
Si le lait infantile habituellement consommé fait partie des références retirées, il est important pour répondre aux besoins des enfants de moins de 3 ans, de ne pas s’écarter des laits infantiles de substitution qui ont été conseillés par les autorités compétentes.