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Etude Médiamétrie – Journée mondiale pour un internet plus sûr

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A l’occasion de la Journée mondiale pour un internet plus sûr (Safer Internet Day) du 11/02/2020, Médiamétrie a publié pour les résultats d’une étude sur la thématique des écrans, et plus particulièrement sur la place qu’ils occupent dans les familles. L’objectif de cette analyse menée pour l’Observatoire de la Parentalité & de l’Education Numérique (OPEN) et de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) ? Comprendre l’usage qu’en font les enfants et les adolescents, ainsi que les moyens utilisés par les parents pour le contrôler.

49% des enfants et adolescents de 0 à 14 ans possèdent un équipement numérique

L’étude, lancée entre septembre et octobre 2019 et menée auprès de plus de 2000 foyers français, révèle que les nouvelles générations sont équipées de plus en plus tôt en smartphones, consoles et tablettes ; si bien que 21 % des enfants ont accès à un téléphone, et ce, dès l’âge de 9,9 ans. Un usage qui, avant, débutait avec l’entrée au collège, et qui tend de plus en plus à se décaler vers l’école primaire, dès la classe de CM1 ou CM2.

Une source de préoccupation pour les parents

La thématique des écrans constitue pour les familles un important point de discussion. En effet, 95% des parents interrogés reconnaissent mettre en place au moins une règle pour surveiller les pratiques numériques de leurs enfants. Les règles en question concernent en grande majorité la limitation du temps passé devant les écrans.

Naturellement, le contrôle s’avère difficile à mettre en place lorsque l’enfant possède son propre smartphone ou autre écran personnel. A noter que 70% des enfants de moins de 14 ans consultent seuls les réseaux sociaux.

A chaque parent sa méthode de contrôle

Si certaines familles optent pour la confiscation des appareils numériques de leurs enfants, d’autres préfèrent se tourner vers le contrôle parental. Ces services permettent d’encadrer le temps passé sur internet, tout en ayant accès à l’historique des diverses applications utilisées.

Une solution miracle ? Pas vraiment. Enfants et adolescents, de plus en plus à l’aise avec les nouvelles technologies, parviennent facilement à contourner ces interdits. 35% des parents ayant répondu à l’enquête estiment difficile, voire très difficile, de faire respecter de telles limitations, ces dernières constituant une source de conflits.

Responsabiliser son enfant à l’usage des écrans par le dialogue

24% des répondants disent avoir eu recours à un logiciel d’espionnage pour pleinement contrôler l’usage des écrans de leurs enfants.

Il est important de savoir que lorsqu’une surveillance est menée, celle-ci doit être basée sur la communication et le dialogue. L’enfant doit comprendre les raisons de cette surveillance et se sentir en confiance. Accompagnement et responsabilisation n’en seront que facilités.

Et puisqu’informer votre enfant est essentiel, nous vous invitons à lire notre article portant sur le cyber-harcèlement.

Dr François-Marie Caron témoigne :

Enfants et écrans – Journal Arte

A l’occasion de son passage sur Arte samedi 8 février 2020, le Dr François-Marie, pédiatre, néonatalogue à la maternité Victor Pauchet d’Amiens, membre de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire) et Président du Réseau de Périnatalité de Picardie, s’est exprimé sur la thématique des écrans :

« Il faut savoir que les deux premières années chez l’enfant sont très importantes. Elles sont dans la fameuse période des 1000 jours, là où le langage se met en place. Un langage qui se met en place dans la conversation, quand on parle avec quelqu’un. Si vous voulez apprendre à parler anglais, il faut aller en Angleterre ; et si vous voulez apprendre la langue maternelle, il faut parler avec ses parents, il faut parler avec son entourage. Être passif devant un écran ne fait aucun sens parce que les images vont beaucoup trop vites pour lui. Là bien sûr c’est une perte de temps, donc une perte de développement et ce n’est pas l’écran qui est responsable, c’est l’absence d’interactivité.

Vous avez des parents qui sont tout le temps sur leur smartphone, parce que maintenant on travaille tout le temps. Ils sont donc en train de jouer avec leurs enfants avec leur smartphone qui sonne et ils répondent, ils ne sont pas en interaction avec leurs enfants, et là c’est un gros problème. Oui il y a un danger des écrans, mais le danger des écrans c’est plus l’usage des parents. L’exemple qu’ils montrent et que les enfants soient en compétition avec le smartphone de leurs parents, ou alors qui sont laissés de côté et qu’on les laisse devant les écrans comme ça on est tranquille, ça oui il y a un gros danger.

On est exposé à la pollution, on est exposé aux radiations… On n’est pas exposé à un écran. Ce qui compte c’est le contenu et l’usage que l’on en fait, et ça c’est important. »