En France comme aux Etats-Unis, la reprise du travail par la mère peut être un obstacle à l’allaitement maternel. En effet, même si les avantages de l’allaitement pour le nourrisson sont connus de tous, de nombreuses mères n’allaitent pas aussi longtemps qu’elles le voudraient.
Une étude menée aux Etats-Unis visait à déterminer si la durée du congé maternité et le fait de passer d’un temps plein à un temps partiel pouvaient influencer la durée de l’allaitement maternel chez les mamans qui souhaitaient allaiter pendant au moins 3 mois.
Les résultats montrent que 28,8% des mères qui pensaient allaiter au minimum 3 mois n’ont pas réussi à le faire. En particulier, les femmes qui reprennent le travail à temps plein avant 6 semaines, ont 2,25 fois plus de risque de ne pas parvenir à leur objectif. Quant à celles qui recommencent à travailler entre 6 semaines et 3 mois, elles ont 1,82 fois de ne pas l’atteindre. En revanche la reprise à temps partiel semble ne pas poser de problème pour continuer l’allaitement.
Ainsi, le retour au travail à temps plein avant trois mois réduit la capacité de la mère à pouvoir allaiter pendant cette durée alors qu’une adaptation des horaires de travail pourrait l’y aider.
En France, le pourcentage de maman qui allaite reste moindre comparé aux Etats-Unis; néanmoins, la question de la reprise du travail demeure une problématique essentielle ici aussi.