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Les besoins en vitamine D chez l’enfant

Mis à jour le 13 mars 2025 3 de nos experts

Vitamine D

La vitamine D est essentielle pour la croissance et le développement de votre enfant.
Les apports trop faibles en vitamine D par l’alimentation et l’exposition solaire insuffisante justifient la supplémentation sous forme médicamenteuse de tous les enfants de 0 à 18 ans.
Retrouvez dans cet article tous les conseils utiles pour assurer les apports nécessaires à votre enfant, selon les recommandations officielles à date, actualisées en janvier 2025.

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Sommaire de l'article

Quel est le rôle de la vitamine D ?

La vitamine D permet de fixer le calcium

La vitamine D joue un rôle essentiel, notamment pendant la croissance, puisqu’elle permet de fixer le calcium, un minéral indispensable à l’organisme : sans vitamine D, le calcium ne se fixe pas dans les os et s’élimine par voie digestive ou urinaire.
Or, le calcium est très important puisqu’il permet à votre enfant d’avoir des os solides, facilite le fonctionnement de ses muscles et de son système nerveux, l’aide à mieux cicatriser, renforce son immunité etc.

La vitamine D maintient un « bon » taux de phosphore

La vitamine D est également cruciale pour maintenir un taux adéquat de phosphore dans le corps, ce qui est important pour la minéralisation des os et des dents (notamment pendant la croissance où la dentition et le squelette sont en train de se constituer et ont donc particulièrement besoin d’être minéralisés) ainsi que pour d’autres fonctions de l’organisme telles que la contraction musculaire et la transmission nerveuse.

La vitamine D jouerait un rôle dans l’immunité

Par ailleurs, de nombreuses études ont montré que la vitamine D participe à l’amélioration des défenses immunitaires de l’organisme (en cas de rhume, d’allergie, de maladies…), elle joue un rôle dans la réduction des risques de certaines pathologies à l’âge adulte (diabète, maladies rénales…) et même dans la diminution des risques d’hypertension.

Où trouve-t-on de la vitamine D ?

Le soleil, première source de vitamine D

Prendre le soleil ne donne pas seulement bonne mine… C’est aussi le principal moyen pour l’organisme de produire de la vitamine D ! Chez l’enfant, une exposition modérée au soleil permet de couvrir une partie des besoins quotidiens en vitamine D. Encouragez donc votre enfant à jouer dans le jardin, à faire du vélo, du sport en extérieur ou simplement à se promener, en évitant les heures à indice UV le plus élevé, surtout pour les petits enfants.

La vitamine D dans l’alimentation

L’alimentation seule apporte peu de vitamine D.
Tous les laits infantiles et certains produits laitiers, en plus d’être une source essentielle de calcium, sont enrichis en vitamine D (vérifiez l’emballage). Il est recommandé d’en consommer trois fois par jour jusqu’à la fin de l’adolescence. Si votre enfant n’aime pas le lait, vous pouvez lui proposer des yaourts enrichis en vitamine D.
Certains aliments en contiennent naturellement, mais les enfants n’en consomment généralement pas assez. C’est le cas des poissons gras comme la morue, le hareng, le thon, le saumon, la sardine ou le maquereau, mais aussi du jaune d’œuf et des champignons.
Cependant l’exposition solaire et l’alimentation ne suffisent pas à couvrir les besoins quotidiens en vitamine D, surtout en hiver ou lors des périodes de faible ensoleillement. C’est pourquoi une supplémentation (sous formes de gouttes ou d’ampoules) est nécessaire pour tous les enfants, de 0 à 18 ans

Supplémentation en vitamine D : recommandations

Dosage et posologie

La supplémentation en vitamine se fait sous forme de vitamine D2 (ergocalciférol, synthétisée par les végétaux) ou D3 (appelée cholécalciférol, d’origine animale et synthétisée par la peau sous l’action des rayons du soleil).
Il s’agit d’un médicament, sur prescription médicale, et non d’un complément alimentaire.

Entre 0 et 2 ans : la supplémentation doit être quotidienne, à raison de 400 à 800 UI par jour, que le bébé soit nourri au sein ou alimenté par du lait artificiel. Elle s’administre sous forme de gouttes, à prendre par voie orale.

Entre 2 à 18 ans,
o Sans facteurs de risque, il est recommandé de donner
– entre 400 et 800 UI par jour de vitamine D2 ou D3 pour assurer une bonne croissance et un développement osseux optimal.

Cette supplémentation quotidienne peut être remplacée par une supplémentation plus espacée. Dans ce cas, il est possible de recourir à des doses plus élevées :
– de préférence 50 000 UI tous les trimestres,
– ou à défaut de 80 000 UI à 100 000 UI , 2 fois par an, à l’entrée et à la sortie de l’hiver, lorsque l’exposition au soleil est plus limitée.

o Avec facteurs de risque (peau noire, obésité, régime végétalien, absence d’exposition solaire) :
– Entre 800 à 1600 UI par jour
– 50 000 UI toutes les 6 semaines
– 80 000 à 100 000 UI 4 fois par an

La vitamine D a-t-elle des effets secondaires ?

Aucun étude n’a démontré que la vitamine D donnée sous forme de médicament pouvait induire des troubles fonctionnels digestifs ou des pleurs excessifs chez les bébés. Les pédiatres rappellent que les troubles fonctionnels digestifs comme les rejets de lait, les « coliques » ou les gaz concernent près de 30 % des petits nourrissons.
Certains parents s’interrogent sur la présence d’excipients ou d’arômes dans ces médicaments. À ce jour, aucune donnée scientifique ne montre d’impact négatif sur la santé des enfants. D’ailleurs, les formulations évoluent régulièrement pour répondre aux attentes des familles et des professionnels de santé. En cas de doute, n’hésitez pas à en parler avec votre pédiatre ou votre médecin pour trouver la solution la plus appropriée.

Vitamine D : pourquoi les compléments alimentaires sont à proscrire ?

Les compléments alimentaires riches vitamine D ne sont pas équivalents aux médicaments et peuvent présenter des risques en cas de mauvais dosage.
Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires contenant de la vitamine D ne sont pas soumis aux mêmes contrôles rigoureux. Leur concentration en vitamine D peut varier considérablement d’un produit à l’autre, ce qui peut prêter à confusion et entraîner un risque de surdosage. Des cas d’intoxication ont d’ailleurs été signalés, avec des conséquences comme une hypercalcémie (excès de calcium dans le sang) ou des troubles rénaux nécessitant une hospitalisation. Ces risques sont souvent liés à une mauvaise lecture des étiquettes, à l’achat de produits inadaptés sur Internet ou encore à l’association involontaire de plusieurs sources de vitamine D.
Pour garantir un apport adapté et sécurisé, il est recommandé d’utiliser uniquement des médicaments prescrits par le médecin de votre enfant. Ceux-ci sont conçus pour répondre précisément aux besoins des nourrissons et des jeunes enfants, avec des dosages contrôlés et une efficacité prouvée.

 

Les signes d’une carence en vitamine D

Si vous enfant est fatigué, s’il a souvent des crampes, s’il n’est pas très endurant, il peut s’agir d’un manque de vitamine D.
Vérifier à ce moment que :
– il a eu sa supplémentation en vitamine D, selon les recommandations officielles
– il a une alimentation équilibrée et riche en aliments sources de vitamine D (produits laitiers enrichis en vitamine D, poissons gras, jaunes d’œufs, champignons..)
Et essayez de favoriser des conditions de vie qui permettront à votre enfant d’avoir une exposition adéquate au soleil.
Si les troubles persistent, consultez votre médecin qui décidera de la conduite à tenir.
A noter qu’une carence extrême peut mener au rachitisme. Cette pathologie, rare en France, correspond à un défaut de minéralisation du squelette, qui peut se traduire par : un retard de croissance, des douleurs osseuses, des faiblesses musculaires, des déformations, des fractures fréquentes… etc.

Et en pratique ?

Attention au surdosage !

Une surdose de vitamine D peut avoir des conséquences néfastes sur le cœur, les reins, les artères, etc. Car à l’inverse, elle peut entraîner une calcification tissulaire et la déminéralisation des os. Pour éviter tout risque de surdosage, il est important de noter les apports de vitamine D dans le carnet de santé. Mais rassurez-vous : il faudrait vraiment en consommer beaucoup.

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Sources :

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0929693X22000732?via%3Dihub
https://www.sfpediatrie.com/actualites/administration-vitamine-lenfant-ladolescent-prescrire-forme-medicamenteuse-non-forme
https://afpa.org/2022/03/27/apport-de-vitamine-d-nouvelles-recommandations/
https://ansm.sante.fr/actualites/vitamine-d-chez-lenfant-recourir-aux-medicaments-et-non-aux-complements-alimentaires-pour-prevenir-le-risque-de-surdosage?

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