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L’évolution de la relation parents-enfants entre 6 et 11 ans

Mis à jour le 12 mai 2021 Dr Sarah BYDLOWSKI

Relation parents-enfants 6-11 ans

Sur le chemin de l’autonomie, votre enfant grandit et s’affirme, ce qui est souvent source de conflit. Les clefs pour maintenir une relation paisible, entre fermeté et compréhension.

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Votre enfant fait face à de grands changements

L’entrée au CP puis plus tard en sixième représente un grand défi pour lui. Il se retrouve « dans la cour des grands ». Il va devoir se comporter autrement, se conformer à de nouvelles règles, souvent imposées par les élèves des classes supérieures. De même, le corps de votre enfant change : il peut se retrouver plus grand que les autres ou au contraire, plus petit, et en être gêné.

Dans le même temps, votre enfant s’émancipe

Il commence à avoir sa vie à lui (son cercle de copains, les loisirs qu’il pratique…) et prend de l’assurance. Il a le sentiment d’être un grand et en même temps, il est rassuré par le lien d’attachement qu’il a avec vous. Plus votre relation a été sécurisante, plus il lui est facile de prendre son indépendance.

Vous constatez qu’il grandit sur tous les plans : physiquement d’abord, mais aussi dans son comportement. Il est plus responsable, plus autonome, il fait plus attention aux autres, il tient des raisonnements, commence à réfléchir avant d’agir, se prend en charge (va à l’école à vélo, gère son cartable, va chez ses copains tout seul…). Le vieil adage : à 7 ans l’enfant entre dans l’âge de raison, correspond à une profonde réalité.

A mesure que vous l’en sentez capable, n’hésitez pas à lui lâcher la bride pour qu’il puisse expérimenter tout ce qu’il est en mesure de faire par lui-même.

Si vous entrez en conflit avec votre enfant, c’est parfois parce qu’il se sent suffisamment grand pour certaines choses et que vous n’êtes pas prêt à le laisser faire. Pour vous obliger à le regarder autrement, pour s’affirmer, il n’a alors d’autre choix que de vous affronter. Progressivement, en lui faisant confiance, vous l’amenez à mériter cette confiance et donc à s’imposer à lui-même des règles. N’hésitez pas d’ailleurs, devant un problème à régler, à réfléchir avec lui aux meilleures solutions pour le résoudre. En parler ensemble c’est le traiter comme un grand et lui offrir la possibilité de l’être.

Gérer les conflits inévitables

Comme la plupart des parents, vous souhaitez que votre enfant vous aime, et du coup, vous pouvez être tenté d’éviter systématiquement d’entrer en conflit avec lui. C’est vrai qu’il vaut mieux éviter d’agir sous le coup de la colère (essayez de vous calmer d’abord) et de choisir le dialogue plutôt que la confrontation.

Mais la confrontation est souvent nécessaire, et parfois inévitable. Sans jamais tomber dans l’autoritarisme, vous allez devoir faire preuve d’un minimum d’autorité en imposant des règles. Lui enseigner le respect, l’obéissance, certains principes de vie : « éteindre la lumière à telle heure, te laver les dents après les repas, dire bonjour, merci, etc.» c’est lui rendre service. En vous imposant avec douceur mais fermeté, en expliquant les raisons d’une règle à appliquer, vous évitez d’entrer dans un rapport de force. Si votre enfant comprend l’intérêt d’une règle, son utilité pour bien vivre ensemble, il la suivra plus volontiers.

Votre enfant a besoin d’un cadre pour s’adapter à la vie en société, à l’école ou dans ses loisirs, avec ses enseignants et ses amis.

Entretenir de bonnes relations

Le soir, n’hésitez pas à lui poser des questions, sans être trop intrusif bien sûr (il a besoin de garder son jardin secret), mais en l’encourageant à vous raconter ce qu’il a fait, les bons moments qu’il a pu passer mais aussi les soucis qu’il a rencontrés. En parler avec vous lui permet de « déposer son fardeau » et de se sentir plus léger, et plus fort pour affronter le jour suivant. Préserver le dialogue et la complicité avec votre enfant est essentiel, même lorsque vous n’êtes pas d’accord avec son comportement, il est important qu’il sente que ce n’est pas lui qui est jugé mais sa façon d’agir. Ne perdez aucune occasion de l’encourager, de le féliciter lorsque vous êtes content de lui, cela lui renvoie une bonne image de lui-même et l’aide à prendre confiance en lui.

Bien sûr il sera content d’être félicité pour ses bons résultats, mais valorisez ses efforts et ses progrès plutôt que les notes elles-mêmes. Il est important aussi de ne pas lui mettre trop la pression et de ne pas le réduire à ses résultats scolaires. Il peut être en difficulté à l’école mais réussir ailleurs, au foot, en dessin, etc.

En bref

Un minimum de frustration est indispensable pour l’aider à grandir

Il est important que votre enfant soit face à des interdictions qui freinent ses désirs. Bien sûr, chaque parent a ses propres limites : que vous soyez plus ou moins strict n’est pas le problème. L’essentiel est que votre enfant sache qu’il a un espace de liberté mais des limites à ne pas dépasser. N’hésitez pas à lui expliquer qu’il en va de son propre confort : « ce que tu ne veux pas que les autres te fassent, il est normal que tu ne le fasses pas non plus aux autres ».

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