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L’enfant passager, piéton ou cycliste : prévention des accidents de la route

Mis à jour le 10 juillet 2019 2 de nos experts

GB
JL

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Accidents route

La sécurité de votre enfant passe avant tout par la prévention.

En grandissant, votre enfant est de plus en plus confronté aux dangers de la route, d’abord en tant que passager puis en tant que piéton ou cycliste. Pour limiter les risques, ne négligez pas les règles de base et les équipements obligatoires et enseignez-lui très tôt la prudence.

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Sécurité routière : de bonnes habitudes dès le départ

L’enfant en voiture : passage obligé par la ceinture de sécurité. Dès la sortie de la maternité, attachez systématiquement votre enfant en voiture. Même si vous roulez doucement ou s’il s’agit d’un court trajet, c’est une règle à laquelle vous ne devez jamais déroger. En effet, prise très tôt, cette contrainte lui paraîtra naturelle (si vous cédez de temps en temps il risque fort de protester un jour ou l’autre). Et vous-même, donnez l’exemple en mettant votre ceinture.

Prenez le temps de bien choisir un siège auto adapté.

Entre six et onze ans, votre enfant doit être assis, selon son poids, sur un rehausseur du groupe 2 ou 3 à l’arrière du véhicule. Pendant le voyage, donnez lui un livre, une peluche ou de quoi dessiner… Cela l’occupera et lui évitera de s’énerver et de vous distraire pendant la conduite.

L’enfant piéton : un apprentissage pas à pas

  • Les étapes de l’autonomie :

Dès son plus jeune âge, apprenez-lui à reconnaître et à vous nommer les feux verts et rouges, et à repérer les passages-piétons.

A six ans, votre enfant est trop petit pour marcher seul dans la rue. Mais il est en âge d’apprendre à être autonome. A sept ans, il peut commencer à ne plus donner la main, mais il doit toujours être accompagné d’un adulte.

A huit ans, il peut faire un court trajet tout seul s’il n’y a pas de danger. Pour plus de sécurité, faites-lui faire ce trajet auparavant en observant comment il s’y prend. Expliquez-lui ses erreurs et ne le laissez tout seul que lorsque vous le sentirez prêt.

Vers 10/11 ans, il peut circuler de façon autonome. Par contre, il est trop jeune pour accompagner un enfant plus petit (qui risque de ne pas lui obéir). En cas d’accident, la culpabilité qu’il ressentirait pourrait avoir de lourdes conséquences même s’il n’est pas fautif. Ne lui confiez pas une telle responsabilité.

  • Voir et être vu :

Votre enfant, par sa taille et sa vue, a un champ de vision limité et il est aussi moins visible que vous. Des voitures garées à proximité d’un passage protégé ou le mobilier urbain peuvent même le rendre totalement invisible. Or si votre enfant voit un véhicule, il a tendance à penser que le conducteur l’a vu, ce qui n’est pas toujours le cas.

Il lui est plus difficile aussi d’évaluer les distances, la vitesse et d’où vient un véhicule lorsqu’il entend un bruit de moteur. Il a tendance à voir droit devant et à ne pas prendre en compte tout ce qui l’entoure. Apprenez-lui donc à bien regarder autour de lui.

S’il doit rentrer de l’école à pied à la nuit tombée, équipez-le de bandes réfléchissantes (ou d’autocollants lumineux à coller sur les bretelles et le dos du cartable, sur l’anorak, etc.). Certains sacs en sont déjà équipés. Cela permet aux automobilistes de le voir de loin et avoir le temps de ralentir.

  • Bannir les conduites à risques :

Il va souvent agir sans réfléchir : sous le coup d’une émotion (son ballon vient de rouler sur la route) il peut totalement occulter l’arrivée d’une voiture, même s’il la voit venir, pour essayer de rattraper l’objet. Interdisez-lui de jouer au ballon ou au skate-board sur un trottoir par exemple. Proposez-lui d’aller dans un lieu adapté (jardin public ou esplanade).

Habituez-le à être à l’heure : si votre enfant craint d’arriver en retard à l’école, il risque de se mettre en danger sous l’effet de l’anxiété.

Lorsque vous êtes à pied ensemble surveillez-le attentivement. De nombreux accidents surviennent alors qu’un adulte est présent.

  • Intégrer de bonnes habitudes :

Multipliez les occasions de vous promener avec votre enfant et profitez-en pour lui enseigner les règles de base : veillez à ce qu’il reste sur le trottoir, marche du côté des maisons et se méfie en passant devant un garage ou l’entrée d’un parking. Sur une route de campagne, marchez du côté gauche de la route, ce qui permet de voir venir les voitures de loin et de descendre éventuellement sur le bas côté s’il n’y a pas de trottoir.

Montrez-lui comment utiliser le passage protégé, en regardant à gauche puis à droite puis une deuxième fois à gauche avant de traverser sans courir. S’il y a un feu, laissez-le appuyer sur le bouton pour que le petit bonhomme passe au vert. Cela l’amusera et il prendra l’habitude de le faire systématiquement. Surtout n’hésitez pas à rappeler ces règles à chaque fois que vous en avez l’occasion. Et bien sûr, commencez par montrer l’exemple en respectant vous-même toutes ces règles.

L’enfant cycliste : votre enfant doit maîtriser sa conduite et pouvoir compter sur un équipement sûr

  • Bien s’équiper :

Pour que votre enfant puisse circuler à vélo dans de bonnes conditions, la première chose est de bien l’équiper : il doit disposer d’un casque, d’un klaxon, de dispositifs réfléchissants (blanc à l’avant – rouge à l’arrière – orange sur les côtés), de deux freins (à l’avant et à l’arrière) en bon état de marche, d’un feu avant blanc ou jaune et d’un feu arrière rouge, d’un rétroviseur à gauche et éventuellement d’un «écarteur de danger» (tige orange signalant aux voitures de respecter une certaine distance).

Son cartable doit être bien centré sur un porte bagage et non sur son dos source de déséquilibre.

  • Vérifier l’état du vélo :

Prenez le temps de voir avec votre enfant si la selle et le guidon sont dans l’axe et bien à sa taille : lorsqu’il est assis sur la selle, il doit être sur la pointe des pieds. Vérifier si les freins fonctionnent bien (serrez les deux freins à l’arrêt, le vélo ne doit pas pouvoir avancer) et si les pneus sont suffisamment gonflés.

  • Maîtriser son vélo :

Votre enfant parvient-il à démarrer et à rouler droit en gardant l’équilibre ?

Testez-le en lui demandant de rouler doucement.

Vérifiez s’il sait bien s’arrêter, en anticipant le freinage. Parvient-il à continuer sa route tout en tendant le bras pour indiquer qu’il va tourner et tout en jetant un regard à l’arrière ? Respecte-t-il les distances de sécurité ?

Faites du vélo ensemble pour vérifier tous ces points et l’entraîner à améliorer sa conduite. Ne le laissez pas prendre la route tout seul s’il ne vous semble pas bien maîtriser sa bicyclette.

  • Des petits trucs pour l’aider :

Rappelez-lui d’attacher correctement son casque, de diriger son regard dans la direction où il veut aller, de ne jamais rouler trop près des voitures qui sont garées (une portière peut s’ouvrir brusquement, un piéton surgir, etc.) et de toujours bien regarder autour de lui.

Qu’il soit passager, piéton ou cycliste, votre enfant doit apprendre très tôt à respecter les règles de prudence. Si vous les respectez vous-même, il sera amené à calquer son attitude sur la vôtre.

Pensez-y !

VIVE LE PEDIBUS !

Difficile de se garer devant l’école de votre enfant ? Renseignez-vous. Un service de pédibus a peut-être été mis en place par votre municipalité. Les trajets à pieds sont organisés en toute sécurité pour se rendre à l’école. Comme pour le ramassage scolaire, le trajet domicile-école est organisé avec un itinéraire et des arrêts précis où votre enfant peut être pris en charge. Des parents responsables (dont vous pouvez faire partie) les guident à tour de rôle. Ils récupèrent aux arrêts prédéfinis un nombre précis d’enfants à des horaires fixés à l’avance. Pour votre enfant, c’est le meilleur moyen de faire l’apprentissage de la circulation piétonne.

Le conseil du pédiatre

Les conseils du docteur Jean Lavaud, urgentiste

En cas d’accident, les gestes de premier secours sont essentiels :

  • S’il s’agit d’un accident de voiture, ne sortez pas votre enfant du véhicule ni de son rehausseur, sauf s’il y a un danger immédiat (un feu par exemple). Dans ce cas, agissez avec précaution, prenez soin de maintenir sa nuque et sa tête bien droites et dans le même axe, pour ne pas aggraver d’éventuelles lésions du rachis cervical.
  • Dans le cas d’un accident de bicyclette, n’enlevez pas le casque de votre enfant et si vous savez le faire, mettez-le en position latérale de sécurité.
  • Si votre enfant est victime d’un accident de piéton, notez le côté de l’impact et s’il a perdu connaissance initialement et pendant combien de temps. S’il se plaint que son bras est douloureux, qu’il n’arrive pas (ou pas bien) à le bouger, il est possible qu’il souffre d’une fracture ou d’une luxation. Mettez-lui le bras en écharpe contre la poitrine avec un linge approprié. S’il présente une plaie ouverte, recouvrez-la avec un linge propre et si elle saigne, comprimez-la pendant au moins trois minutes.

Dans tous les cas, couvrez votre enfant car sous l’effet du choc il va se refroidir (avec un vêtement chaud, un plaid). Parlez-lui doucement, calmement, rassurez-le et encouragez-le jusqu’à l’arrivée des secours.

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