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Naissances médicalisées : quelles conséquences pour mon bébé ?

Mis à jour le 20 avril 2022 3 de nos experts

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(c) Pauline Bocquet

Les naissances par césarienne, avec forceps, ventouse, ou péridurale, les accouchements programmés ou les naissances après terme font partie des naissances médicalisées qui nécessitent une attention particulière de la part de l’équipe médicale.

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Naissance par forceps, spatules ou ventouse

L’utilisation des forceps, spatules ou ventouses est nécessaire lorsque l’accouchement a besoin d’être accéléré, la sortie de votre enfant, engagé dans le col de l’utérus, se faisant en moyenne en une demi-heure. Vous avez des contractions depuis un long moment, la tête de votre bébé ne descend pas, vous vous fatiguez progressivement. Ces instruments sont là pour vous aider à accoucher, en douceur et plus rapidement.

Les forceps permettent de guider votre bébé et de l’accompagner lorsqu’il n’est pas engagé. Cet instrument se présente sous la forme de deux cuillères, apposées sur les tempes de votre enfant. Sans douleur pour votre bébé, les forceps peuvent parfois provoquer de petits hématomes ou des rougeurs sur la joue ou la tempe de votre nouveau-né. Ils s’estomperont rapidement et ne laissent aucune séquelle.

Les spatules sont constituées, comme les forceps, de deux cuillères en plastique ou en métal, mais non reliées entre elles. Elles permettent au médecin qui réalise votre accouchement d’orienter la tête de votre bébé jusqu’à sa sortie. Elles présentent les mêmes risques de rougeurs ou de petits hématomes.

La ventouse permet d’accompagner les mouvements d’expulsion de la maman. En adhérant doucement au cuir chevelu, la ventouse permet au médecin d’exercer une traction supplémentaire lors des contractions de la maman, et de maintenir la tension lorsque la maman est au repos, afin d’éviter que le bébé ne remonte. Elle peut aussi permette de mieux orienter la tête du bébé pour faciliter l’accouchement. La ventouse peut créer une bosse séro-sanguine, indolore, sur le crâne de votre bébé, sorte de petit chignon qui va disparaître en quelques jours. Il peut se former également un céphal-hématome qui disparaitra en quelques semaines.

Ventouse, forceps ou spatules constituent rarement une source de douleur pour votre enfant, dans ce cas, l’équipe médicale peut lui administrer des antalgiques, mais ils peuvent être nécessaires pour éviter une éventuelle souffrance de votre bébé lors d’un accouchement trop prolongé.

Naissance par césarienne

Il est important de faire une différence entre les césariennes programmées et les césariennes décidées en urgence :

  • Une césarienne peut par exemple être programmée si votre bébé est en siège, c’est à dire lorsque votre bébé se présente par les fesses. Cela permet de minimiser les risques de l’accouchement.
  • La césarienne peut également être pratiquée en cours de travail, si l’équipe médicale estime qu’elle est préférable pour la santé de la mère et/ou du bébé. Un travail qui stagne, un bébé qui présente des signes de souffrance sont des indications à la césarienne en cours de travail.
  • Enfin, certaines césariennes sont décidées en urgence, lorsque l’accouchement met en danger la vie de la mère et de l’enfant. Une hémorragie importante, une procidence du cordon sont des indications de césariennes en urgence.

Décidée avant l’accouchement, ou réalisée pendant les contractions, la césarienne est une décision nécessaire de l’équipe médicale pour faire en sorte que la naissance se déroule dans de bonnes conditions. Toutefois, certaines conséquences sont possibles pour le bébé. En effet, lors d’une césarienne, les sécrétions hormonales maternelles favorisant l’adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine sont interrompues. Votre enfant n’a pas autant de temps, en cas de césarienne, pour adapter son métabolisme, en particulier son système respiratoire ou digestif. Il peut donc connaître quelques fragilités à la naissance.

Lorsqu’une césarienne est décidée en urgence, la maman produit des hormones de stress qui se transmettent à son enfant. Une fois l’accouchement terminé, les hormones de détente produites par la maman ne seront pas transmises à son enfant né par césarienne. L’équipe médicale veillera donc à surveiller particulièrement la bonne adaptation de votre bébé à la naissance si vous accouchez par césarienne.

Enfin, contrairement à l’accouchement par voie basse, où les poumons se vident en partie grâce à la compression du thorax lors du passage dans le vagin, en cas de césarienne, l’enfant peut être gêné pour respirer du fait de difficultés à résorber le liquide contenu dans ses poumons pendant 9 mois. Des soins spécifiques sont alors délivrés à votre nouveau-né, dès sa sortie du ventre maternel.

Naissance par péridurale

La péridurale n’a pas d’incidence sur l’enfant. Cette technique d’anesthésie locorégionale vous permet de ne pas ressentir les douleurs des contractions. En accélérant le travail, elle permet, dans certains cas, de réduire également la durée de l’accouchement. Elle peut toutefois parfois diminuer les efforts expulsifs de la maman rendant nécessaire le recours à des manœuvres instrumentales telles la ventouse ou les forceps.

Enfin, une petite quantité d’anesthésiant utilisé pour la péridurale est transmis à votre bébé, sans dommages pour sa santé.

Naissance après terme

Au-delà de 41 semaines d’aménorrhée, votre placenta ne remplit plus aussi bien ses fonctions dans les échanges avec le fœtus et l’équipe médicale peut décider de déclencher l’accouchement pour éviter que votre bébé ne souffre. Toutefois il est parfois difficile de fixer de façon certaine le terme de votre grossesse, par exemple, si vous avez des cycles plus longs et donc une ovulation plus tardive, il se peut que ce terme soit légèrement différé.

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American academy of pediatrics. Caring for your baby and young child: birth to age 5, Bantam Books. 2004. 752 pages

Le grand Livre de la grossesse – Collège national des gynécologues et obstétriciens français – direction J.Lansac – Editions Eyrolles 2012/2013

Le regard du naissant, Dr Marc Pilliot, pédiatre (Les Cahiers de maternologie, 2005)

Accueil du nouveau-né en salle de naissance, Dr Gisèle Gremmo Ferger (Les Dossiers de l’allaitement, n°51)

Césariennes programmées « à terme », Pédiatrie pratique, N°234, Janvier 2012

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