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Mycoplasma pneumoniae : quels risques pour les bébés et les enfants ?

Mis à jour le 03 janvier 2024 Dr Andréas WERNER

pneumopathie
Crédit photo : AdobeStock 45672482

Mycoplasma pneumoniae est une bactérie, qui engendre principalement des infections des voies respiratoires supérieures ou inférieures. Avec le pneumocoque, c’est une des bactéries les plus impliquées dans les pneumonies aiguës en collectivité. Si mycoplasma pneumoniae est à l’origine de 30 à 50% de ces infections chez les enfants, il est important de garder en tête que dans la grande majorité des cas, les symptomes sont bénins. Découvrez cette bactérie et ses impacts sur la santé des bébés et des enfants.

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Qu’est-ce que le mycoplasma pneumoniae et qui touche-t-il principalement ?

Le Mycoplasma pneumoniae est une bactérie de la famille des mycoplasmes déjà bien connue des scientifiques, et responsable chaque année d’infections des voies respiratoires supérieures (angines, pharyngites, etc.) ou inférieures (pneumonie, pneumopathies, …).

Les infections à mycoplasma pneumoniae touchent principalement les enfants âgés de 5 à 15 ans, ainsi que les jeunes adultes. La bactérie se transmet par voie respiratoire, via des gouttelettes ou le contact rapproché, d’un individu contaminé vers une personne saine.

Toutefois, infection par cette bactérie ne rime pas souvent avec maladie : sur 100 personnes testées aujourd’hui en France, 25 à 30 % seraient porteuses de la bactérie et seulement 2,5% seraient malades.

Quels symptômes engendrent mycoplasma pneumoniae ?

Les pneumonies sont les maladies les plus graves causées par ce type d’infection, qui se traduit bien souvent par un rhume bénin. Parmi les symptômes les plus fréquents, on observe de la toux et de la fièvre, qui peuvent être accompagnés d’une grande fatigue, de troubles digestifs, de maux de gorge et de tête ou encore de douleurs musculaires.

L’enfant ne tombe pas immédiatement malade après avoir été contaminé par la bactérie. La période d’incubation peut durer entre 1 et 4 semaines avant l’apparition des symptômes. Ces derniers disparaissent généralement spontanément au bout de 2 à 3 semaines.

Parfois, l’infection évolue avec des difficultés respiratoires et une toux de longue durée, appelée peumonie atypique, qui peut persister pendant plus de 3 semaines chez l’enfant.

Signes à surveiller chez le bébé

Un bébé enrhumé, le nez qui coule ou une légère fièvre peuvent être les symptômes d’une infection à mycoplasma pneumoniae, souvent bénigne et ne nécessitant aucune prise en charge. En effet, les bébés sont très largement épargnés : seules 5 à 10 % des infections respiratoires bactériennes à l’origine d’une détresse respiratoire chez les tout-petits sont dues à cette bactérie. Les tout-petits bénéficient de la protection des anti-corps maternels (transmis pendant la grossesse et à l’accouchement) pendant leurs premiers 9 à 12 mois, ce qui expliquerait qu’ils soient épargnés par ces infections comme par les autres grandes maladies infantiles. Les scientifiques ne s’expliquent cependant pas pourquoi les infections à mycoplasma pneumoniae ne touchent pas plus les enfants de 1 à 5 ans. Ils notent juste qu’à ces âges, les enfants sont plus susceptibles d’être contaminés par le pneumocoque, même si certains enfants restent plus à risque (enfants ayant un déficit immunitaire, atteints de mucoviscidose, etc.), tout comme pour les autres maladies infantiles.

Mais les signes suivants doivent engager les parents à consulter au plus vite, et être surveillés de près :

  • une détresse respiratoire : elle peut se manifester par une respiration plus rapide que d’habitude, une difficulté à respirer, des narines qui semblent grandes ouvertes à l’inspiration, ou encore le thorax creusé.
  • des difficultés alimentaires : si le bébé passe 24 h en-dessous de 50% de la ration alimentaire habituelle, il est important de consulter un professionnel de santé.

Prévention et traitement chez les plus grands

Mycoplasma pneumoniae : les bons gestes en collectivité pour limiter l’épidémie

Les mesures barrières habituellement mises en place en période épidémique sont généralement suffisantes pour limiter la propagation de la bactérie, à savoir :

  • se laver régulièrement les mains,
  • porter un masque dès les premiers symptômes d’infection,
  • nettoyer régulièrement les objets en contact avec les enfants,
  • aérer fréquemment,
  • désinfecter régulièrement les surfaces et particulièrement celles du change.

Par ailleurs, une attention particulière doit être portée par les parents et les professionnels de la petite enfance aux enfants ayant des symptômes, comme dans de nombreuses autres maladies infantiles :

  • laver le nez de l’enfant fréquemment,
  • lui proposer à boire régulièrement,
  • fractionner les repas si nécessaire,
  • même s’ils restent très rares dans ce type d’infection, surveiller l’apparition de signes devant faire l’objet d’une prise en charge d’urgence : lèvres bleues, pauses respiratoires, malaises.

Quel traitement en cas de complications ?

Si le pédiatre ou le médecin généraliste diagnostique une pneumonie ou une pneumopathie et suspecte une infection à mycoplasme, un traitement antibiotique macrolide comme la Clarithromycine peut être prescrit.

Il est important de noter qu’en cas d’infection par mycloplasma pneumoniae, l’amoxcilline et toutes les autres pénicillines ne seront pas efficaces.

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