Mis à jour le 20 octobre 2020 Dr Dominique ASSATHIANY
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Aujourd’hui encore il est difficile de venir à bout des verrues cutanées. Ces petites tumeurs bénignes, très contagieuses, sont en effet causées par le human papillomavirus (HPV) très présent sur le corps humain… Il n’existe à ce jour aucun traitement miracle, même si pourtant, les remèdes ne manquent pas. Mais leur efficacité est parfois relative et n’empêche pas la récidive.
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Qu’est-ce qu’une verrue ?
Les verrues sont très fréquentes, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes. On suppose que la transmission se fait par contact direct (de peau à peau) ou par le contact avec des surfaces contaminées. Le virus profite de micro lésions cutanées pour s’implanter, et l’incubation peut ensuite être longue, en général quelques mois, parfois quelques années.
Il existe plusieurs types de verrues cutanées, apparaissant bien souvent sur les mains (surtout les doigts) ou les pieds (principalement sur les orteils et sous la voûte plantaire où elles sont souvent plus grosses) mais pouvant tout aussi bien être localisées ailleurs. La plupart se présentent sous la forme d’une petite grosseur bourgeonnante, dure, à la surface irrégulière, avec souvent des petits points noirs. Elles peuvent aussi, plus rarement, se présenter en plaques sous la plante des pieds et sont alors moins douloureuses.
Halte aux idées fausses
Selon une étude récente et contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, on n’attrape pas plus de verrues dans les piscines ou les salles de sport qu’ailleurs. La salle de bain familiale est également un lieu de contamination.
Y a-t-il des enfants plus « porteurs » de verrues que d’autres ?
Il semble que l’immunodépression et à un degré moindre l’atopie favorisent l’apparition des verrues, leur persistance ou leur récidive. A l’inverse, une bonne réponse immunitaire de l’organisme peut aider à les faire disparaître spontanément.
Patience et longueur de temps…
Dans le cas de verrues tenaces, comment faire pour s’en débarrasser sans avoir recours à des traitements agressifs, souvent très longs, parfois douloureux, et dont l’efficacité est parfois toute relative ? Dites-vous tout d’abord que les verrues cutanées sont bénignes, qu’elles peuvent disparaître du jour au lendemain et que malgré tous les traitements, elles reviennent souvent. Mieux vaut donc prendre les choses avec philosophie et s’armer de patience.
Il n’existe à ce jour aucun traitement qui empêche la récidive.
Le souci principal des verrues est le fait qu’elles sont contagieuses et parfois douloureuses (surtout lorsqu’il s’agit de verrues plantaires). Il est donc important d’en venir à bout. Toutefois, il est préférable d’éviter les traitements trop agressifs ou contraignants qui risquent d’être rapidement abandonnés ou oubliés et de privilégier les traitements doux dont les résultats sont équivalents.
Le choix dépend de la localisation des verrues : les préparations kératolytiques (fréquemment utilisées) sont faciles à appliquer. Encore faut-il le faire quotidiennement et de façon prolongée (plusieurs semaines à plusieurs mois). Elles seront plus ou moins concentrées (vaseline salicylée à 15 % pour les verrues petites et isolées, sur les orteils ou les doigts, vaseline salicylée de 20 à 50 % ou pommade Cochon® pour les zones plus cornées). Il faut bien protéger la peau autour de la verrue en déposant auparavant un peu de vernis sur la peau saine ou un sparadrap troué.
La cryothérapie peut être une alternative, notamment pour les verrues difficiles à faire partir. Elle est en effet d’application facile, bien qu’il faille en général plusieurs séances pour obtenir un résultat probant et qu’elle est souvent douloureuse, surtout dans le cas d’une verrue plantaire. L’application d’anesthésiant local peut limiter la douleur. Enfin, on peut aussi traiter par laser CO2, mais l’érosion est douloureuse, la cicatrisation est longue à obtenir et laisse souvent des cicatrices et le risque de récidive n’est pas négligeable. Dans tous les cas, avant tout traitement, ne pas hésiter à bien décaper la verrue avec une lime jetable (la lime étant en effet contaminée après usage), si possible au dessus d’un papier jetable afin d’éviter de répandre les particules contaminées sur le sol, ce qui serait source de contamination.
Je retiens !
N’empêchez pas votre enfant d’aller à la piscine sous prétexte qu’il a des verrues ; on peut les protéger avec le vernis : on le sait aujourd’hui, il n’y a pas de sur-risque avec la piscine.
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Prise en charge des verrues cutanées
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