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Les infections à méningocoque C

Mis à jour le 09 janvier 2025 3 de nos experts

Photo d'un bébé vacciné contre les infections à méningocoque C
Crédits photo : AdobeStock_228688019

Les infections à méningocoque sont dues à une bactérie dont il existe plusieurs sérogroupes : A,B,C,W,Y.

En France les principaux sérogroupes responsables de méningites sont le B, le C, et le W. Les méningocoques peuvent être présents dans la gorge de chacun, sans pour autant rendre malade.

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Symptômes et complications

Dans 5 à 10 % des cas, la personne contaminée ne présente aucun symptôme. Mais il arrive très fréquemment que la bactérie traverse la muqueuse (de la gorge) pour atteindre la circulation sanguine et qu’elle soit alors à l’origine :

  • D’une méningite, qui se manifestera par une infection de l’oreille (otite moyenne) ou des sinus (sinusite) ou des voies respiratoires. Les méningites sont par ailleurs caractérisées par une fièvre et un syndrome méningé (raideur de la nuque, de la colonne vertébrale, maux de tête intenses, amplifiés par le bruit et la lumière qui est difficilement supportable [photophobie], des vomissements importants en jet, parfois une constipation) et des signes d’infection sévère. Des petites taches rouges foncées, conséquence d’une lésion hémorragique de la peau, pourront également apparaître. Les séquelles de cette maladie peuvent s’avérer être très graves, allant de la surdité et/ou la cécité (15 % des cas) au décès.
  • D’une septicémie, dans le cas où la bactérie se disséminerait dans l’organisme par le sang. Il s’agit d’une infection généralisée du sang et des différents organes. Le malade aura de la fièvre ou, au contraire, sera en hypothermie, aura des frissons et des sueurs. Il sera fatigué et ses rythmes cardiaque et respiratoire s’accéléreront. Enfin, il pourra ressentir des douleurs abdominales. Des vomissements et/ou diarrhées seront possibles. Il arrive qu’une confusion mentale soit observée chez les plus jeunes ou les plus âgés. Une dégradation rapide de l’état de santé est alors à craindre, avec l’apparition de taches rouges violacées sur son corps.
  • D’un Purpura Fulminans (cas le plus grave) qui se présentera sous forme de plaques hémorragiques cutanées en plus d’un choc septique foudroyant dont la personne mourra dans 20 à 30 % des cas en l’absence d’un traitement administré en urgence (hospitalisation directe avec traitement antibiotique).

Mode de transmission

L’infection se transmet par voie aérienne et buccale (salive, postillons, toux) lors de contacts proches et prolongés avec le porteur du germe.

Traitement contre les infections à méningocoque C

La personne contaminée devra faire l’objet d’une hospitalisation le plus rapidement possible, particulièrement si elle présente un Purpura Fulminans, avec prise en charge en réanimation. Des antibiotiques seront alors administrés. Pour les personnes ayant été en contact direct avec une personne contaminée, un traitement préventif par antibiotique sera fortement conseillé dans les 10 jours qui suivent.

Prévention

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la vaccination contre les infections à méningocoques chez les nourrissons inclut désormais les sérogroupes A, C, W, Y grâce au vaccin conjugué ACWY, remplaçant la vaccination spécifique contre le méningocoque C.

  • Schéma vaccinal pour les nourrissons : une première dose à 6 mois, suivie d’un rappel à 12 mois.
  • Pour les enfants et jeunes adultes (1 à 24 ans) : une dose unique en rattrapage pour ceux n’ayant pas encore été vaccinés.

Ce passage à une couverture élargie permet de mieux protéger contre les infections invasives à méningocoques, particulièrement graves chez les jeunes enfants et les adolescents.

Impacts et intérêts de cette vaccination obligatoire

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Vaccination contre la méningite à méningocoque B

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Rappel : à partir du 1er janvier 2025, la vaccination contre les infections à méningocoques ACWY et B devient obligatoire pour les nourrissons.
La vaccination contre le méningocoque C, déjà obligatoire, sera remplacée par celle contre les méningocoques ACWY, tandis que la vaccination contre le méningocoque B, jusqu’ici fortement recommandée, devient également obligatoire.

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