Mis à jour le 28 octobre 2024 9 de nos experts
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La vaccination permet de protéger les individus contre le développement de certaines maladies infectieuses potentiellement graves. Elle expose le sujet vacciné à certains antigènes pour préparer l’organisme à se défendre si la maladie devait se présenter, en stimulant sa mémoire immunitaire.
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Fonctionnement d’un vaccin
Les vaccins consistent en l’exposition, soit à un microbe tué ou atténué, soit, le plus souvent, à un simple fragment de celui-ci. C’est ce qu’on appelle les antigènes (Ag). Cela permet à l’organisme de développer des défenses immunitaires contre la maladie ciblée, sans être ou en étant très peu malade. Ainsi, si un jour l’individu vacciné rencontre le vrai microbe et cette fois dangereux, le système immunitaire le reconnaîtra et s’activera immédiatement pour le protéger de cette maladie. Le système immunitaire fabrique des anticorps pour éliminer spécifiquement ce microbe ; il s’agit d’un mécanisme de défense naturelle. Cependant, il met un certain temps à réagir lorsqu’il rencontre un microbe : pendant ce temps, celui-ci peut proliférer et entrainer des maladies graves (méningites, rougeole, etc…). Par contre lorsqu’il a déjà rencontré le microbe, il réagit très vite et bloque tout de suite la maladie. C’est ce que permettent les vaccins.
Tous les vaccins n’ont pas la même durée de protection. Il est donc parfois nécessaire de réaliser des rappels de vaccins pour maintenir cette mémoire tout au long de la vie.
Composition des vaccins
- Des antigènes (Ag) : un microbe tué ou atténué, ou le plus souvent un simple fragment de celui-ci.
- Les stabilisants : ils permettent de conserver la qualité du vaccin après sa production et durant son entreposage. Ce sont des sucres (lactose, saccharose), des acides aminés (glycine) ou des protéines (albumine, gélatine).
- Les agents de conservation : ils évitent la prolifération de bactéries ou champignons pouvant contaminer le vaccin.
- Les diluants : ils servent à diluer le vaccin avant l’injection, il s’agit d’eau stérile ou de solution saline stérile.
- Les adjuvants : présents dans tous les vaccins modernes sauf dans les vaccins vivants atténués (Rougeole-Oreillon-Rubéole : ROR) et la plupart des vaccins contre la grippe. Ils stimulent et renforcent le système immunitaire contre l’antigène microbien. Ils permettent de protéger contre plusieurs maladies avec une simple injection. Les adjuvants les plus utilisés sont les sels d’aluminium*. *Pour en savoir plus sur l’aluminium, voir l’article L’aluminium présent dans les vaccins est-il dangereux pour la santé de mon enfant ?
Quels sont les objectifs de la vaccination et à quoi sert-elle ?
Protéger le bébé vacciné
L’objectif premier de la vaccination pour votre enfant est de limiter pour lui-même le risque de contracter les maladies infectieuses graves ciblées par les vaccins.
Elle est aujourd’hui le moyen de prévention primaire le plus efficace pour lutter contre ces maladies qui peuvent s’avérer difficiles à traiter et/ou comportant des risques de complications et de séquelles.
Ainsi, en étant vacciné, l’enfant est protégé des maladies pouvant être transmises par l’entourage. D’où l’importance, par exemple, de vacciner les personnes en contact avec un nouveau-né, en particulier prématuré, contre la coqueluche, la rougeole, la grippe, ce qu’on appelle le « cocooning ». Le système immunitaire du nourrisson étant fragile, cela évitera que ses proches ne le contaminent.
Les vaccins permettent également de prémunir votre enfant contre les maladies qui ne sont pas transmises par l’entourage, comme le tétanos qui est naturellement présent dans la terre, ou encore la poliomyélite, dans l’eau.
Vacciner votre enfant est donc le meilleur, et souvent le seul, moyen de le protéger contre les maladies infectieuses pouvant avoir de graves conséquences.
Protéger les autres
En plus de nous protéger, en tant que personne vaccinée, les vaccins agissent comme un bouclier pour les personnes qui nous entourent, notamment pour les plus fragiles tels que les bébés, les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades.
Une population vaccinée permet de réduire les risques de contamination pour les personnes non vaccinées, leur permettant ainsi d’être protégées des maladies infectieuses.
Plus on compte de personnes vaccinées au sein d’une collectivité, moins celle-ci a de risques d’être touchée par une épidémie.
D’ailleurs, les chiffres en attestent puisque 2 à 3 millions de vies sont sauvées chaque année dans le monde grâce à cet acte de prévention selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
C’est une vraie question de santé publique ; la vaccination sert non seulement à protéger la personne qui se fait vacciner, mais également à protéger les autres, et donc la collectivité dans laquelle elle vit, ce qu’on appelle « effet troupeau ».
Contrôler des maladies et épidémies
Ainsi, la vaccination est un moyen de lutte efficace contre les maladies et les épidémies. La personne étant protégée contre les maladies infectieuses, la transmission des maladies est empêchée. La vaccination vise à contrôler la maladie : en protégeant l’individu et la collectivité, on diminue la circulation du microbe. Les épidémies et les foyers de maladies sont alors évités.
Mais cela demande un certain niveau de couverture vaccinale. C’est, par exemple, une couverture vaccinale élevée qui a notamment permis la quasi disparition de la poliomyélite et la quasi-élimination des infections massives à Haemophilus influenzae b. Enfin, aucun vaccin n’est efficace à 100% (rougeole : 95%), les « non répondeurs » ne pourront être protégés que par une très bonne couverture vaccinale (rougeole : au moins 95% de la population ayant eu 2 doses).
Qui peut vacciner mon enfant ?
La vaccination est un acte médical. Elle est pratiquée la plupart du temps par un médecin, dans certains cas par une sage-femme, ou par les infirmier.e.s sur prescription médicale. Les infirmier.e.s sont habilité.e.s à pratiquer sans prescription la vaccination contre la grippe, sauf pour la première injection. Dans le programme vaccinal contre la grippe, les pharmaciens peuvent, après avoir reçu une formation, également vacciner les adultes.
Le médecin
En France, 85% des vaccinations sont réalisées au cabinet d’un médecin libéral, pédiatre ou généraliste. Les vaccinations peuvent aussi être réalisées par un médecin dans un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI) ou dans un centre de vaccination. Vous pouvez vous adresser à votre mairie pour savoir s’il existe un centre de vaccination dans votre commune. Certaines mairies envoient d’ailleurs un courrier aux parents lorsque le moment d’une vaccination arrive.
Si vous êtes amenés à voyager à l’étranger, certaines vaccinations (essentiellement la fièvre jaune) doivent être réalisées dans un centre de vaccination internationale, seul organisme habilité à vous délivrer le certificat de vaccination obligatoire.
La sage-femme
La sage-femme est habilitée à vacciner le nouveau-né contre l’hépatite B quand la mère est porteuse du virus et contre la tuberculose en cas de risque élevé. La sérovaccination hépatite B est recommandée dès les premières heures de vie chez les nouveau-nés dont les mères sont infectées par le virus de l’hépatite B.
La vaccination par BCG concerne essentiellement les nourrissons particulièrement exposés au bacille de la tuberculose, à partir de l’âge de 1 mois. Elle a pour but principal de protéger les jeunes enfants des formes graves de tuberculose, en particulier les méningites. La vaccination contre la tuberculose n’est plus obligatoire depuis 2007.
Elle peut également vacciner la mère, en dehors de la grossesse (de préférence avant) contre la rougeole, les oreillons et la rubéole lorsqu’elle n’est pas immunisée. Pendant la grossesse, le vaccin contre la grippe, ainsi que celui contre la coqueluche ou des rappels de ces vaccins peuvent lui être aussi proposés, ainsi qu’à son entourage proche (cocooning).
Depuis un arrêté d’août 2016 élargissant les compétences des sages-femmes, elles peuvent désormais aussi vacciner l’entourage du bébé ou de la femme enceinte afin de le protéger de certaines maladies infectieuses : rubéole, rougeole, oreillons, tétanos, diphtérie, poliomyélite, coqueluche, hépatite B, grippe, infections invasives à méningocoque C, infections invasives à Haemophilus influenzae de type B, infections à papillomavirus.
L'histoire de la vaccination
Pour aller plus loin
Vous souhaitez en savoir plus sur les vaccins et leurs controverses ?
Regardez cette vidéo réalisée par la chaîne de vulgarisation médicale WhyDoc, dans laquelle Corentin Lacroix, médecin généraliste, vous explique tout sur la vaccination :
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Pédiatre libéral, Saint Maur des fosses
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Pédiatre libéral, Chambery
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Pédiatre libéral en retraite – Ancien interne et ancien assistant chef de clinique du CHU de Nantes -Ancien PH temps partiel – Diplomé du DIU du METEV – Membre fondateur de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire – Ancien...
Dr Georges THIEBAULT
Pédiatre libéral à Montpellier, maître de stages de l’université et expert Infovac.
Dr François VIE LE SAGE
Pédiatre libéral, Aix les Bains, Praticien Hospitalier Chambéry – Membre du groupe d’expert en vaccinologie « INFOVAC » – Coordinateur du groupe recherche de la commission scientifique de l’AFPA
Dr Brigitte VIREY
Pédiatre libéral, Dijon
Dr Andréas WERNER
http://www.ameli-sante.fr/vaccinations/reaction-organisme-face-aux-virus.html
Les vidéos du Pr FLORET ont été réalisées par l’association Pédiatrie en Drôme-Ardèche.
Note :
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