Mis à jour le 27 avril 2020 L'équipe de rédaction
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Qu’il soit connu avant la grossesse ou qu’il survienne pendant (diabète gestationnel), le diabète peut avoir des conséquences néfastes sur la grossesse, qui sera alors considérée comme «à risque». Une fois diagnostiqué, la future maman devra suivre un traitement, ainsi qu’un régime alimentaire spécifique.
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Le diabète est connu avant le début de la grossesse
Lorsque le diabète est connu, il est traité par un régime et des médicaments, injectables dans le diabète insulinodépendant, ou par voie orale si le diabète n’est pas insulinodépendant.
Responsable d’avortements spontanés et d’augmentation des malformations, surtout lorsqu’il est mal équilibré, le diabète doit être équilibré avant la conception, en passant d’un éventuel traitement oral par sulfamides hypoglycémiants (potentiellement tératogènes), à l’insuline sous-cutanée qui ne franchit pas la barrière placentaire et permet un meilleur équilibre du diabète tout au long de la grossesse.
Il est donc conseillé aux futures mamans de parler de leur projet de grossesse avec leur médecin et de programmer avec lui cette grossesse afin de bien adapter le traitement avant d’être enceinte.
Le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel survient chez une femme qui n’était pas diabétique avant d’être enceinte. Il se traduit par un excès de sucre dans le sang qui apparaît en cours de grossesse. Il est dépisté grâce aux analyses d’urine et à des prises de sang. Deux examens peuvent être proposés :
- Lors de la déclaration de grossesse → glycémie à jeun,
- Et au cours du 6eme mois, entre 24 et 28 SA (semaines d’aménorrhée) → HGPO (Hyperglycémie provoquées par voie orale) : ingestion de 75 g de glucose avec mesure des glycémies à 0, 1 et 2 h.
La prédisposition génétique et la prise de poids importante pendant la grossesse sont des conditions favorables au développement d’un diabète gestationnel, même si, près d’une fois sur deux, il survient chez des femmes n’ayant aucun facteur de risque particulier. Le dépistage du diabète gestationnel n’est pas obligatoire, mais conseillé en fonction des facteurs de risque.
Le diabète gestationnel nécessite un régime équilibré, écartant les sucres rapides (pâtisseries, boissons sucrées, sucreries…), ainsi qu’un fractionnement des repas. Si les glycémies restent élevées, après concertation avec un endocrinologue, des injections d’insuline seront ajoutées (pratiquées par la patiente elle-même), sous surveillance stricte du taux de glucose dans le sang.
Le diabète gestationnel disparaît le plus souvent après l’accouchement, mais nécessite un suivi spécifique. Certaines patientes ayant eu un diabète gestationnel peuvent développer un diabète par la suite.
Diabète non pris en charge, les complications
Si le diabète n’est pas pris en charge, il peut être responsable de complications :
- Le fœtus va subir les glycémies élevées de la maman et à partir de la 30e semaine de grossesse, il compense par une production importante d’insuline qui sera responsable de l’augmentation des réserves de glycogène dans les tissus (réserves de sucre).
- Le bébé sera « macrosome », c’est à dire trop gros, (plus de 4 kg), ce qui augmente le risque de césarienne, de complications lors d’un accouchement par voie basse, d’un excès de liquide amniotique, d’un ictère (jaunisse)…
- Comme les premiers jours le bébé secrétera trop d’insuline, son taux de glucose sanguin peut être trop bas et devra être surveillé plusieurs fois par jour, le premier et le deuxième jour de vie, par la réalisation de « dextro » : mesure de la glycémie par une goutte de sang sur une bandelette.
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