Mis à jour le 09 juillet 2019 Dr Sarah BYDLOWSKI
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Dans la famille, chez des amis, lors des premiers séjours en colonies de vacances, nombreuses sont les occasions pour votre enfant de dormir en dehors de chez lui, sans vous… Ces temps de séparation sont utiles mais ces nuits à l’extérieur ne se passent pas toujours bien. Parfois votre enfant appréhende et vous le fait comprendre. Comment le rassurer ? Comment instaurer de la confiance pour lui faire apprécier ces changements ?
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Une séparation utile
Aller dormir ailleurs permet à votre enfant de connaître d’autres façons de vivre, d’autres ambiances familiales. Il est confronté à une certaine solitude, à la nécessité de se prendre en charge un peu seul et cela le fait grandir en autonomie, en sociabilité et en adaptabilité. Mais cela se prépare dès qu’il est bébé.
Apprivoiser progressivement les changements
- Avoir confiance pour s’endormir
Les enfants qui dorment tranquillement même en dehors de chez eux, sont ceux qui sont capables de s’apaiser seuls le soir venu. Ils ont appris, dès leur plus jeune âge avec leurs parents, à se sentir en confiance pour pouvoir se laisser aller à la solitude de la nuit. Un bébé rassuré intérieurement, tranquille, sera sans doute plus confiant, quelques années plus tard, pour aller passer plusieurs nuits ailleurs. Votre enfant a besoin de s’endormir rassuré, de savoir que vous êtes présent, d’avoir confiance, les rituels pour s’endormir, les habitudes vont l’aider à se rasséréner. Expliquez-lui que vous veillez sur lui, que vous êtes à côté, qu’il peut vous appeler si besoin. Soyez près de lui, la nuit, lorsqu’il vous appelle. Il intériorisera cette présence, prendra confiance.
- Mettre en place des changements
Peu à peu, lorsque vous sentez qu’il s’endort tranquillement, qu’il passe des nuits confiantes, saisissez les occasions de le familiariser avec d’autres environnements. Les siestes, dans un premier temps, puis les nuits lui permettront d’appréhender avec sérénité le sommeil à l’extérieur, parfois en autonomie de ses parents. Toutefois, la nouveauté, risque de l’exciter, de l’inquiéter, il est tout à fait probable que ces changements engendrent un malaise, en raison de la perte de repères, même si ce n’est pas une première, même s’il n’est plus tout petit. Les bruits inhabituels, l’inquiétude des parents peuvent également expliquer les difficultés d’endormissement. Pour cela, un objectif: rassurer, créer des repères familiers.
L’aider à surmonter ses peurs
- Instaurer des repères
Si votre enfant a un doudou, une musique préférée, l’habitude de lire une histoire, une heure de prédilection pour s’endormir, ne bouleversez pas ses repères! A l’extérieur, loin de ses parents, ces rituels constituent des habitudes rassurantes, propices à l’endormissement. Même s’il a grandi, qu’il a acquis plus d’autonomie, votre enfant a besoin de se sentir rassuré au moment de dormir. Ne prenez pas ces peurs à la légère. Veillez à favoriser une atmosphère de plus en plus paisible au fur et à mesure que la nuit approche (lecture, jeux calmes, musique douce, suppression des écrans), votre enfant va se préparer au sommeil. Remémorez-vous la journée, évoquez le programme du lendemain, et surtout prenez le temps de bien instaurer le moment du coucher. Pas trop d’impatience ni de précipitation, les enfants ressentent l’urgence. Profitez de ce moment calme avec eux, la nuit sera sans doute plus tranquille après. Il mettra sans doute plus de temps à s’endormir loin de la maison, il a besoin d’apprivoiser le changement et ses inquiétudes. Transmettez ces rituels si des personnes extérieures le prennent en charge durant les nuits passées en dehors de la maison.
- Parler de ses appréhensions
Ne niez pas le problème. Si votre enfant commence à vous confier ses appréhensions avant de partir, écoutez-le, prenez en compte son inquiétude. Dites-lui que vous penserez à lui, que vous lui téléphonerez, que la / les personnes qui s’occuperont de lui seront bienveillantes… Lorsque l’inquiétude se manifeste faites-lui parler de ce qu’il appréhende. Évoquez ensemble les bons moments qu’il pourra passer chez ceux qui l’accueillent, le plaisir qu’il leur fait en y allant et le plaisir qu’il vous fait de grandir ainsi et de vous permettre d’être seul sans lui (plaisir de week-end ou vacances en couple ou nécessité imposée par votre travail).
Gérer les nuits agitées
Entre 6 et 11 ans, il n’y a pas de raison que votre enfant se réveille la nuit. S’il le fait lorsqu’il dort à l’extérieur, c’est une inquiétude, il a peut-être besoin de vérifier une présence. S’il vous appelle, rassurez-le, donnez-lui des conseils pour se rendormir, calmez les inquiétudes: « prends ton doudou, pense à tout ce qu’il va se passer demain, souviens-toi des bons moments passés aujourd’hui… ». C’est peut-être un cauchemar, il est fréquent que les nuits en dehors de la maison ne soient pas aussi sereines. Ne dramatisez pas la situation pour l’enfant, mais prenez en compte ses réactions, pour que les nuits suivantes passées à l’extérieur soient de plus en plus sereines.
Ne pas obliger, attendre qu’il soit prêt
Si votre enfant n’a pas acquis un sommeil calme et serein à la maison, il ne sera pas capable de vivre la séparation. Il sera en grande difficulté au moment de l’endormissement, il convient de résoudre cela avant.
En bref
La nuit est un moment bien particulier, de solitude, une source d’angoisses. Apprenez à votre enfant à l’apprivoiser dès son plus jeune âge en le rassurant.
Mettez en place des rituels pour s’endormir qui structurent le sommeil quel que soit le lieu.
Ne sous-estimez pas ces peurs nocturnes, elles nécessitent un dialogue, de l’attention. Parlez-en avant que votre enfant n’aille dormir une nuit à l’extérieur, anticipez les appréhensions. N’hésitez pas non plus à échanger à ce sujet le lendemain, lorsque tout va mieux, pour rassurer, redonner confiance, dissiper les incompréhensions.
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