Qu’est-ce que l’acné ?

Qu’est-ce que l’acné ?

L’acné est une dermatose chronique bénigne, mais gênante sur le plan esthétique. Elle évolue par poussées, atteint principalement le visage, et peut parfois avoir des conséquences psychologiques importantes. Elle est fréquente chez l’adolescent (plus de 70% des garçons), et régresse dans plus de 90% des cas avant 20-25 ans. Le traitement est simple : des crèmes et traitements oraux seront associés à des mesures d’hygiène.

On distingue 3 types de lésions:

• l’hyper-séborrhée (aspect gras au toucher de la peau, prédominant sur le nez, le front, les joues et la région thoracique supérieure, et qui donne un aspect brillant au visage),
• les lésions rétentionnelles (comédons = points noirs, kystes = points blancs),
• les lésions inflammatoires, «rouges» pouvant être douloureuses (papules = lésions rouges, pustules = points blancs sur fond rouge).

Les facteurs responsables de l’acné sont divers. Il existerait un lien héréditaire pour les acnés sévères et un lien avéré avec les changements hormonaux. C’est pourquoi l’adolescence est la période la plus propice à ce problème tout comme la période des règles ou de la grossesse chez les femmes.

Les principes du traitement

Tout adolescent demandeur doit être pris en charge, quelle que soit la sévérité de l’acné. L’objectif du traitement est de faire disparaître les lésions (traitement d’attaque), d’éviter les récidives (traitement préventif), et surtout d’éviter l’apparition de cicatrices disgracieuses définitives.

Quelques informations concernant le traitement :

• Tous les traitements de l’acné sont potentiellement irritants. Ils sont aussi photo-sensibilisants, il faut donc faire attention à l’exposition au soleil.
• Le traitement est long: compter 8-12 mois au minimum. L’adolescent doit donc être motivé et aidé pour être traité.
• On distingue le traitement d’attaque (3 mois) du traitement d’entretien (long cours).
• Le traitement est efficace très progressivement: compter 1 mois avant de voir un début d’efficacité.
• L’intensité du traitement sera adaptée à l’aspect des lésions et la sévérité de l’acné (critères connus des médecins).
• Le traitement ne doit en aucun cas être donné à un copain ou une copine, il est personnel.

Quelques règles « hygiéno-diététique »

Avant d’utiliser des médicaments, il est important de tester l’effet de simples règles d’hygiène à respecter dans la vie quotidienne. Celles-ci peuvent améliorer les problèmes de peau :

• Utiliser des gels ou pains dermatologiques sans savon, ou des savons surgras, pour la toilette quotidienne ou biquotidienne,
• Mettre des crèmes hydratantes ou émollientes pour limiter l’effet irritant des produits anti acnéiques,
• Eviter le maquillage cachant les boutons, ou privilégier des produits de maquillage adaptés à la peau acnéique (label « non comédogène »),
• Eviter l’exposition au soleil. Elle peut donner l’impression d’améliorer transitoirement la situation, mais reste déconseillée car elle pourrait aggraver l’acné et peut provoquer une coloration disgracieuse des cicatrices. Si elle ne peut être évitée, il faut utiliser une photoprotection efficace,
• Eviter de manipuler et percer les « boutons » (risque de surinfection et d’extension des lésions),
• Ne pas utiliser de savons asséchants (ex: savon de Marseille), de produits antiseptiques ou d’huiles (minérales et végétales) car ils favorisent l’acné,
• Aucun régime alimentaire particulier n’est préconisé.

Les traitements

En fonction de la sévérité et de l’extension des lésions, il existe plusieurs types de traitements :

• Les crèmes traitantes cosmétiques (acides de fruit, vitamines…), sans prescription médicale, dans les acnés peu sévères.
• Les traitements locaux pour les acnés peu sévères, et localisées. Le produit sera choisi en fonction du type de lésions.
• Les antibiotiques oraux dans le cas des acnés étendues, inflammatoires.
• Le traitement par isotrétinoïne (ex-Roaccutane) par voie orale est actuellement le traitement le plus efficace. Il permet de guérir définitivement l’acné dans plus de 2/3 des cas. En revanche sa prescription est très réglementée au regard de ses risques, principalement celui de malformation fœtale en cas de grossesse.