Entre 0 et 1 an : la découverte de l’univers des livres

Des histoires courtes à raconter

Certains albums sont particulièrement destinés aux tous petits, parce qu’ils sont cartonnés, de petite taille, avec des images plus contrastées, un texte moins dense, un texte rythmé, un texte randonnée, une histoire d’accumulation avant une chute explosive, une écriture aux sonorités marquées ou en rimes… . Mais vous pouvez aussi leur montrer des livres pour plus grands, avec un texte élaboré qu’il est conseillé de lire leur lire tel quel, des très grands formats qui donnent l’impression de plonger dedans, des livres animés à manipuler…

Pas d’inquiétude si votre enfant s’agite pendant la lecture, détourne le regard, gazouille. Il vous entend malgré son manque apparent d’attention, il vous écoute même sûrement. Cette lecture à vos côtés instaure un rythme plus calme, un moment de repos. N’hésitez pas à relire plusieurs fois le même livre à votre enfant. C’est une habitude qui le rassure, qui peut avoir un effet sécurisant. En effet, votre enfant aura le plaisir de l’anticipation suscité par le livre qu’il connaît déjà et qui lui procure du plaisir.

Le livre, un objet à découvrir

Le livre est un objet que l’on peut laisser à l’enfant pour qu’il le manipule dès son plus jeune âge, accompagné par l’adulte il apprendra précocement à ne pas l’abimer. Dès sa première année l’enfant peut tourner les pages des livres, découvrir les différentes matières, les différents formats. Il peut observer les couleurs, les formes, les contrastes.

Un moment à partager

La lecture d’un livre à un nourrisson offre un temps de partage avec l’adulte. C’est un moment privilégié, intime. On s’installe confortablement, on crée un contact physique. L’adulte se met à la portée de l’enfant et l’enfant se “colle” à lui. C’est un moment ritualisé, régulier, qui rassure et apaise.

De l’histoire entendue au développement de son propre langage

La rencontre précoce des enfants avec les livres est aussi un facteur de développement du langage. Dans les livres l’enfant est confronté à une forme de langage plus élaborée que celle que l’on utilise dans la vie courante, c’est ce que l’on appelle la langue du récit et que l’on oppose à la langue des faits. La langue du récit, c’est celle des histoires, celle qui situe un événement dans le temps et dans l’espace, qui sert à raconter, et que l’on écrit. Elle permet l’accès à l’imaginaire et à la pensée. Plus l’enfant est confronté précocement et fréquemment à la langue du récit plus il se construit un langage oral riche, et plus il acquiert des compétences pour accéder au langage écrit et devenir lecteur lui même.